Revenons donc au sujet en effet. Alors, je tiens d'ailleurs à m'excuser si mon post vous semblera, chers lecteurs, redondants, mais il s'avère que le courage, la patience et principalement le temps me manquèrent pour relire avec attention vos judicieuses, et moins judicieuses, interventions. Je vous présente donc ci présent mon avis concernant la question de ces substances dites illicites et plus globalement psychotropes.(vous le sentez bien le ton pompeux et prout-prout j'espère)
Concernant les drogues, la diction juridico-légale est souvent faite entre drogues dites "dures" et drogues dites "douces". Cette dernière catégorie regroupant principalement le cannabis, Marie-Jeanne pour les intimes. A mon sens, cette distinction est mal venue et surtout mal usitée. En effet, le fait que le cannabis soit une drogue douce sert souvent d'excuse aux consommateurs voire à leur entourage pour banaliser l'acte. L'étape suivante du résonnement après le fameux argument "c'est une drogue douce" consiste généralement à un "c'est pas pire que si...", cette comparaison étant à ranger du coté du sophisme parce qu'on compare généralement deux choses un rien trop différente pour être comparée, par exemple le joint et l'alcoolisme.
Or donc, cette distinction amène une banalisation de l'acte. Il est vrai qu'en soi fumé un joint n'est aucunement comparable en terme de ravages médicaux, sociaux et psychologiques qu'une injection d'héroïne, j'en conviens. Cependant, l'acte de fumer une fois banalisé est une porte ouverte vers plusieurs dérives. La plus insignifiante à mes yeux est le tabac. Il arrive souvent en effet que même après avoir arrêter le cannabis, le consommateur continue à être fumeur. Bien sûr, il faut faire la part des choses entre celui qui fumait le tabac puis le pet et celui qui fuma le pet avant le tabac, mais là n'est pas le débat, revenons à nos moutons. Le plus gros des risques est une descente progressive dans le fameux "Enfer de la Drogue"
. Inutile de me dire que ça n'arrive que rarement toussa toussa, je ne m'intéresse pas au fréquence. Après tout, il est idiot de justifier un acte par de la statistique comme si celle-ci était un bouclier. La statistique ne protège de rien du tout et une probabilité, une fois suffisamment conséquente, ne peux être écartée parce qu'estimée trop basse une fois mise en relation avec d'autre dans le même domaine.
Il est également inutile de rappeler les dégâts à long terme sur la mémoire. La consommation de cannabis avant l'age de 25 ans (parce qu'on a pas fait d'étude pour les tranches d'âge supérieures) endommage le cerveau de manière irréversible et durable. Les deux types de mémoires, à court et long terme, en sont affectées de manière plus que significative, bien que je n'ai pas les chiffre en tête. Il est aussi à mentionner que les dégâts peuvent également se situer dans le milieu social. Généralement, la fumette se fait au détriment du cursus. Cela ne veut pas nécessairement dire que le consommateur sèche l'école pour fumer son pet, mais il advient inévitablement une certaine baisse de résultats de sa part. Si on me sort l'exemple du gars qui fume un joint tous les trois mois, c'est le moment où je me gausserai de votre absence de répondant. Ce "retard" scolaire peut à nouveau mener à une certaine chaîne de conséquence amenant à un empêtrement dans la vie scolaire, pour peu que les bases soient peu assurées ou que la personne ait déjà des difficultés sans l'intervention de Marie-Jeanne. Ce n'est encore une fois pas une généralisation, il y a des exceptions dans tout et, de plus, il ne s'agit ici que d'un cas de figure.
J'aborde une autre dérive possible, qui est souvent méconnue, mais qui est bien réelle: la dépendance au cannabis. Je n'y croyais personnellement pas trop jusqu'à en discuter avec un ami ancien fumeur de haschisch. Mais il peut bel et bien exister une dépendance au minimum psychologique au cannabis. Celle-ci s'accompagnera parfois d'une impression de "manque", dans le sens où l'effet rechercher sera plus délicat à avoir qui conduira progressivement à une augmentation des doses puis à une redirection vers d'autres substances plus violentes. La dépendance freine un possible arrêt de la fumette et est favorable à une dégringolade. Elle peut potentiellement s'accompagner d'une dépendance physique mais jusqu'à preuve du contraire je la considère comme plus rare.
Un autre danger du cannabis va être résumé par la phrase qu'on m'a dit texto ce week end: "l'ennui c'est qu'on ne sait pas vraiment ce qu'on a fumé". Je la trouve en elle-même assez éloquente, et cela me rappelle un camarade de classe qui s'était ramener à une soirée organisée par notre Terminal gris comme un mort et qui avait passé la soirée au toilette entrain de gerber. Quand on fait passer un joint de bouche en bouche, outre les problème de maladie comme la tuberculose pour laquelle on observe de nouveau cas en Europe ces dernières années, si on ne l'a pas roulé soi-même avec sa came, on ne sait pas ce qu'il contient. On ne connait pas la dose et on ne connais pas non plus les éventuels additifs qui y seraient passés.
Finalement je souhaiterais mettre en évidence deux autres aspects. Premièrement, l'aspect financier. Parce que oui, il y a de l'argent qui passe là dedans. Et ça part très vite. Enfin, je mets le doigt sur l'aspect cancérigène du joint. On pense généralement qu'il est moins dangereux qu'une cigarette industriel lambda. Et ben c'est vrai si il est roulé avec du tabac "naturel". Il faut pourtant dire que cela ne fait que diminué son coté cancérigène et non l'enlevé complètement. Il faut aussi mettre en évidence le faite que souvent on utilise le tabac d'une cigarette industrielle classique, ce qui fait qu'on chope le tout mais sans le filtre. Donc le joint à aussi une activité dans la probabilité de développer une tumeur. (rappelons d'ailleurs au passage que la cigarette favorise tous les cancers et que le plus à craindre avec cette saloperie n'est pas le cancer mais le BPCO, bronchite chronique pour les profanes, qui se poursuit par l'emphysème et qui provoque une mort atroce et lente par suffocation)
Voilà, bonne lecture!