Voila un petit travail de français que je trouvais bien alors je le poste ici, le but était d'écrire un premier chapitre de roman de 500 mots, sa a donné sa, évité de vous suicidez svp, je sais c'est particulièrement dépriment comme texte mdr
Fatigues
Chapitre 1
Je suis seul dans cette petite pièce qui me sert de bureau dans cette demeure aussi vaste que grise... las de cette vie, ma vie. J’ai vécu longtemps, trop longtemps, même si je n'ai pas encore soixante ans. Je n’ai plus l’énergie de continuer mon existence depuis bien des années. Je ne crois l’avoir jamais eu en réalité. Selon vos critères, vous pourriez dire que j’ai bien vécu, que j’ai eu tout ce qui était nécessaire pour connaître un certain bonheur, mais vous auriez tellement tort de croire cela. Il me manquait une chose dans la vie pour que je puisse réellement vivre, hélas je ne l’ai jamais découvert. Déjà je vois la mort passer la porte de ma propriété pour récolter son dû, mon âme meurtrie par l’âge et la tristesse d'une vie gaspillée. Chaque instant d’éternité qui passe la rapproche de moi, chaque respiration me rapproche de la seule question qui puisse subsister dans ce corridor séparant l’existence de l’inexistence :<<Et ensuite ?>>.
Quelle réponse pourrait être la bonne à cette question que beaucoup se pose, mais que peu, voire personne, ne trouve réellement? Je l’ignore tout autant.
Toute ma vie j’ai vécu dans un monde gris, sans couleur, et cela aussi loin que je puisse me souvenir. Me voilà à présent dans l'interlude entre deux moments, ce battement de paupière entre le vieillard devenu mais précédant le néant de l’après. Avant le repos non-mérité de la fin, je me suis imposé la seule chose qui pourrait m’apporter une certaine satisfaction et peut-être supprimer ce voile qui apporte l’épuisement aux couleurs et à la vie elle-même, le passé sera mon futur et ma réponse.
J’ai vécu une bonne partie de mon enfance à Marieville, dans le sud du Québec pour être précis, c’était un endroit plutôt calme, enclin à la somnolence, longtemps ai-je cru que la fatigue de mon âme venait de mon enfance, du moins cette partie. Même la fatigue semblait trouver l’endroit lassant tout comme moi à l’époque, aujourd’hui encore d’ailleurs.
Je vivais avec mes parents sur une ferme, je ne vous raconterai pas tout, cette partie de ma vie étant insignifiante... enfin encore plus que le reste. Enfant unique j’ai vite dû apprendre à travailler sur la ferme familiale, du moins j’essayais… mais à cette époque rien ne me motivait à faire quoi que ce soit. Ce n’est que bien plus tard que j’ai appris à faire ce qui était nécessaire pour éviter l'absolu médiocrité sans pour autant sortir du lot, me complaisant fort bien dans l'anonymat.
Les premiers événements importants de ma vie n’arrivèrent que vers mes dix-huit ans. C’est à cette époque que j'ai rencontré Céline, elle n’était ni jolie ni laide, ni brillante ni idiote, et cela me convenait parfaitement. Mais outre une capacité illimitée à combler les besoins du jeune homme que j'étais, elle possédait quelque chose dont je n'avais pas conscience à l’époque, un je-ne-sais-quoi que je n'ai jamais retrouvé.
Je l’ai rencontré tout à fait par hasard, elle était dans un de mes cours de philosophie au Cégep, ce qui aujourd'hui m'apparaît plutôt ironique, que cela se soit passé là où la recherche de la Vérité était à la fois le thème et le dernier de mes soucis.
Qu'elle m'ait écrit cette semaine pour me rencontrer après tant d'années me surprend, m'étonne, m'intrigue, mais est-ce peut-être là le signe que le cercle de ma vie se boucle? C’est donc avec elle que je dois commencer ma réflexion sur le malheur et l'échec de ma vie en tant qu’homme.
désolé pour la mise en page merdique >.>