Halo: Le conflit prend fin

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Dragon Spartan
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Halo: Le conflit prend fin

Messagepar Dragon Spartan » dim. sept. 10, 2006 9:47 pm

Bon et bien voila, je vous présente mon Fanfiction que j'ai commencé a écrire sur Halo.fr. Ce récit raconte la suite du livre Opération First Strik. J'attend vos commentaires avec impatience et j'éspère que vous aurez autant de plaisir à me lire que j'en ai eu a écrire ;)

Halo : Le conflit prend fin

Chapitre un

0520 heures. 15 septembre 2552 (Calendrier militaire) / A bord de la frégate Gettysburg du CSNU dans le sous-espace.

La porte du pont de commandement s’ouvrit brusquement et la silhouette de l’armure cabossée de John apparut. Le Spartan pénétra sur la passerelle et se dirigea vers la console de contrôle. L’Adjudant aperçu le Spartan-104, Frédéric, qui était occupé au poste de pilotage et le Spartan-078, Linda, au poste d’armement. La silhouette bleutée de Cortana apparut également et elle s’adressa à John :

- Nous allons arriver à l’horaire prévu, c’est-à-dire dans cinq minutes. J’espère que tu as bien prévu ce que tu allais dire car, sinon, je ne donne pas cher de votre peau et de mes circuits. Le CSNU va sûrement être très surpris de nous revoir.
- Ne t’inquiète pas, tout se passera bien. Ils ne vont quand même pas ouvrir le feu sur un de leurs vaisseaux, rétorqua John.
- C’est vrai que ça serait bête que des officiers ordonnent de nous liquider après tout ce qu’on a traversé, ajouta le sergent Johnson, qui venait de pénétrer sur la passerelle.

Le Gettysburg, qui était totalement calciné suite aux nombreux tirs qu’il avait subi, sortit du sous-espace et pénétra dans un des derniers systèmes contrôlé par le CSNU : la Terre.
À peine étaient-ils sortis que l’Adjudant ouvrit une transmission FLEETCOM d’ordre prioritaire :

- Ici l’Adjudant Spartan-117, à bord du vaisseau frégate Gettysburg, code d’identification Alpha 3-2-9-5-4-7-1-9. Avec moi se trouve le Spartan-104, le Spartan-078, le Spartan-039 ainsi que le sergent Avery Johnson. Nous sommes également en présence de l’Intelligence Artificielle, Cortana. Ne tirez pas, je répète, ne tirez pas, nous avons avec nous une grande quantité d’informations pour le haut commandement du CSNU. Nous demandons de toute urgence l’autorisation pour nous arrimer à une station orbitale.

La fréquence resta de longues secondes silencieuse puis une voix féminine leur répondit :

-Ici la station orbitale Londres, Adjudant. Votre code d’identification est correct, mais votre vaisseau est signalé comme détruit. Nous allons vous envoyer des marines à votre bord. Si ce que vous dites est vrai, vous pourrez vous arrimer a notre station.
- Très bien, mais faites au plus vite.

John voulait que tout aille le plus rapidement possible. Il était évident que le CSNU ne se rendait pas compte à quel point le temps jouait contre l’humanité et perdre plusieurs dizaines de minutes avec des contrôles de vérification n’amusait pas du tout l’Adjudant.
Le Sergent Johnson s’avança vers la fenêtre du pont de commandement et laissa échapper un long sifflement de satisfaction. Devant le Sergent, ainsi que l’Adjudant, étaient visibles la terre ainsi qu’une quantité impressionnante de stations orbitales dotées de Super-CAM. La planète était aussi entourée d’un très grand nombre de vaisseaux. John fixa Johnson, il ne l’avait jamais vu sourire d’une telle manière.

- On peut dire que le CSNU se prépare à offrir un accueil des plus chaleureux à ces salopards de Covenants, lâcha Johnson.
- En effet, il semblerait, selon mon calcul, que la Terre soit dotée de trois cent plateformes spatiales, répondit Cortona qui semblait, elle aussi, très heureuse.
- Il n’empêche que si les Covenants avaient attaqué avec la flotte que nous avons réussi à détruire, la Terre serait partie en fumée, rajouta John d’une voix calme et froide.
- Toujours obligé de casser l’ambiance, Adjudant ! (Le sergent sortit de sa poche un vieux cigare tout mâchouillé et le mis dans sa bouche.) Soyons déjà heureux d’être rentrés sains et saufs au bercail.

John devait bien l’admettre, ce qu’ils avaient réussi à faire, lui, son équipe, Johnson et Cortona tenait du miracle. John se remémora tout ce qu’il venait de vivre. La chute de Reach, la bataille effrénée sur Halo, la prise du vaisseau Covenants Ascendant Justice, la bataille dans le sous-espace, l’attaque suicidaire de la base spatiale ennemie Hiérophante Infléxible et finalement le sacrifice héroïque du Vice-Amiral Whitcomb ainsi que du Lieutenant Haverson. À ce moment-là, il se souvint à quel point il était fatigué et il se rendit compte que cette semaine et demie l’avait atteint plus que toute les autres missions de sa carrière réunies.

- Les Pélicans arrivent, je leur ouvre le sas du hangar C, déclara Cortona qui sortit John de ses pensées.

L’Adjudant ouvrit sa liaison COM et demanda à Will d’aller accueillir et mener les marines au pont de commandement. Il lui indiqua aussi de ne pas hésiter de se replier si les marines se montraient trop hostiles.
Deux minutes s’écoulèrent sur l’horloge de mission de John avant que huit marines, accompagnées de Will, se présentèrent sur la passerelle. Tous avaient l’air stupéfait de découvrir à quel point le vaisseau tombait en ruine, et surtout de se trouver face a quatre Spartans. L’un d’eux déglutit, s’avança prudemment vers l’Adjudant et lui dit :

- Adjudant, je suis le Sergent Macson, nous venons vérifier si vos dires sont vrais. Il semblerait que vous n’ayez pas menti. Bordel, je ne sais pas ce qui vous est arrivé, mais vous semblez revenir de l’enfer.
- Tu ne crois pas si bien dire, répliqua Johnson
- Si vous permettez, Adjudant, je vais envoyer le signal de confirmation à la station orbitale.
- Permission accordée, Sergent, répondit l’Adjudant d’une voix ferme.

Le sergent ouvrit une fréquence FLEETCOM et demanda à une certaine officier Finski de les laisser approcher.
Après avoir reçu l’autorisation de s’arrimer, le Gettysburg avança lentement en direction de la station orbitale Londres.

Chapitre deux

0730 heures, 16 septembre 2552 (Calendrier militaire) / Centre Bravo-6 du Haut Commandement du CSNU, Sydney, Australie, Terre.

Tous les membres de l’équipage du Gettysburg se dirigèrent silencieusement vers la porte principale du centre du commandement du CSNU, accompagné de quatre MP. La porte mesurait cinq mètres de haut et ses vitres étaient d’un transparent impeccable. Malgré le fait que le bâtiment était en fait un gratte-ciel de 1700 mètres de haut, John savait qu’il allait descendre à plusieurs kilomètres sous terre. Le groupe de Spartans, accompagné de Johnson, franchit l’imposante porte et entra dans un vaste couloir où de nombreuses plantes exotiques pendaient du plafond. Tous les soldats présents dans le couloir s’arrêtèrent net à la vue des imposants combattants. Aucun officier n’osait dire quoi que ce soit et le Sergent Johnson ne pu s’empêcher se s’exclamer « on dirait qu’ils voient des revenants, ah, mais j’oubliais, nous sommes de revenants !
Le groupe continua sa marche silencieuse jusqu'à une porte de sécurité équipée de détecteurs de métaux et d’explosifs. Évidemment les Spartans étaient trop imposants pour passer à travers le portail de sécurité et ceux-ci durent passer à coté, après de longues discussions avec les gardes qui ne voulaient pas les laisser passer. Il est vrai que quand on est responsable de la sécurité, des hommes de deux mètres de haut en armure de 500 kilos et qui ont la réputation de pouvoir faire exploser le crâne d’une personne avec une main, ça incite à la méfiance.
Enfin arrivé à l’ascenseur, le groupe commença sa descente dans les profondeurs de Sydney. L’ascenseur descendit à trois kilomètre de profondeur, traversant des couches de titane-A, de béton armé, de granit et d’acier trempé anti-impulsions électromagnétiques.
Le dernier couloir menant au conseil de sécurité du CSNU semblait plus froid que les autres pièces que John venait de traverser. La peur et l’anxiété semblaient presque palpables, comme si tous les hommes qui avaient emprunté ce couloir pour entrer dans la salle du conseil en étaient ressortis traumatisés. Évidemment, quand on avait combattu les floods, ce genre de peur était obsolète. Deux MP surveillaient l’entrée de la porte et étaient prêts à dégainer leurs armes au moindre geste suspect. Les quatre soldats qui escortaient le groupe s’arrêtèrent, le laissant continuer seul pour pénétrer dans la salle du conseil de sécurité du CSNU.
Les portes s’ouvrirent silencieusement et le groupe de Spartans, ainsi que le Sergent Johnson, entrèrent dans la salle. Les portes se refermèrent et se verrouillèrent dès que tout le monde fut présent. Les Spartans, ainsi que le Sergent, se mirent immédiatement au garde à vous dès qu’ils reconnurent les personnes qui étaient présentes. Les huiles les plus importantes du CSNU étaient assises en face de John. Le Général de division Nicolas Strauss, l’Amiral Sir Terrence Hood et le Colonel James Ackerson étaient présents. Un autre homme du nom d’Eric Jefferson était assis sur le siège de Vice-Amiral. Withcomb avait été bien vite remplacé. Une dizaine d’autres officiers se tenaient à l’écart, mais écoutaient d’une oreille certaine tout ce qui se disait. Tous les officiers présents avaient le visage cerné et fatigué et John devina que tous avaient dû passer la nuit à lire les nombreux rapports de combat des Spartans ainsi que ceux de Cortona.
Après de longues secondes où toutes les huiles regardaient leur écran respectif, l’Amiral Hood décida de prendre la parole :

- Repos soldats. Tout d’abord laisser moi vous adressez mes félicitations pour ce que vous avez accomplis. (Il regarda son écran d’un air incrédule, secoua la tête puis continua) Evidemment vous vous doutez qu’avec la quantité d’informations que vous nous avez livrées nous avons de nombreuses questions à vous poser.
- Je pense que la première question sera simple, dit Ackerson. Comment avez-vous pu vous en sortir, en admettant que tous vos rapports sont vrais ?
- Avec tout le respect que je vous dois monsieur, laissez-moi vous rappeler que nous sommes des Spartans et en plus de cela nous étions accompagné d’une des meilleurs IA du CSNU, répondit John d’une voix dynamique.
- On peut toute fois se poser des questions au sujet de l’authenticité de vos rapports, répondit Ackerson d’une voix plus dure et ferme. (Le Colonel se leva, mit ces mains dans son dos et se plaça en face de John.) Je me demande si les combats n’ont pas atteint votre cerveau, Adjudant.
- Nous ne sommes pas là pour remettre en question ces rapports, Colonel. Cortona a certifié qu’ils étaient tous vrais, répondit Hood, visiblement énervé par les sous-entendus d’Ackerson.

Le général Strauss qui voulait mettre fin à cette querelle d’officiers décida de prendre la parole :

- Adjudant, nous avons tous lu vos rapports des combats sur Halo, mais tout ceci est quand même incroyable. Veuillez tout nous raconter intégralement depuis la découverte à la destruction de Halo. Je veux être sûr que vous n’avez rien oublié dans vos rapports.

John prit une profonde inspiration et raconta tout ce qu’il avait vu sur Halo. Le combat spatial avec les Covenants, l’atterrissage sur Halo, la libération de Keyes, la découverte des horribles Floods, la rencontre avec l’excentrique 343 Guilty Spark et finalement la destruction de Halo. L’Adjudant insista bien sur le point du danger que représentait les Floods. John fit bien attention de ne pas oublier le moindre détail.
Toutes les personnes dans la salle, à part les Spartans et Johnson, semblaient déconcertées par le récit de John.
Hood déglutit puis pris la parole :

- Mais vous, Sergent Johnson, vous n’étiez pas avec l’Adjudant quand il s’est enfui. Alors, comment avez-vous pu vous en sortir ?
- Et bien au moment où le gros des troupes humaines est parti pour attaquer le Truth and Reconcilation, un groupe de marines que je dirigeais est parti pour aller secourir des TCAO qui escortaient le Lieutenant Haverson. Quand on est arrivé sur place on a vu des Covenants en plein combat avec les gars du Lieutenant. On a pris l’ennemi de flanc et on les a tous tués. Malheureusement ils étaient nombreux et les seuls survivants sont moi, le Lieutenant et un TCAO du nom de Locklear. On a demandé une évacuation par Pélican et l’Adjudant pilote Polaski a eu la gentillesse de venir nous chercher. Ensuite quand on a vu que le Truth and Reconcilation s’était crashé, on a foutu le camp dans l’espace.
- Pourtant vous n’auriez pas dû en réchapper. Vous étiez avec le groupe de Keyes quand les Floods ont attaqué pour la première fois, répliqua le vice-Amiral Jefferson. Votre capacité de résistance parasitaire est formidable.
- (Le sergent secoua la tête.) J’aurais préféré mourir avec mes hommes, Monsieur. J’y ai laissé tout mes gars sur Halo.

Hood se tourna vers Fred et lui demanda :

- Quant à vous, Spartan-104, racontez nous comment c’est passé votre fameuse découverte de ce mystérieux artefact… (Il regarda son écran.) Forerrunners.
- Après que nous l’ayons secouru, le docteur Hasley nous a dit qu’elle avait fait une découverte sur une cachette dans les galeries en dessous du CHATEAU du SRN, dans la montagne Ménachite. Nous avons suivi d’étranges runes sur le sol pendant plusieurs jours pour découvrir une entré secrète donnant sur une immense salle.
- Sa découverte n’est pas importante, grogna Ackerson. La question est surtout comment avez-vous pu le perdre. Vous rendez-vous compte de ce que cet artefact aurait pu nous apporter, Spartan-104 ?

Fred s’apprêtait à répondre quand John s’avança d’un pas et dit :

-Monsieur ! Le Spartan-104 n’a aucune responsabilité dans cette affaire, je commandais cette unité, ceci est donc de ma faute.
- Il est vrai que cette perte est regrettable, mais le plus haut gradé à ce moment là était Whitcomb et malheureusement il n’est plus de ce monde pour s’expliquer, répliqua Hood, dépité. De plus la personne qui l’a détruit c’est ce TCAO du nom de Locklear.
- Et je veillerai que cette homme ne reçoive aucun honneur de mort au combat. Il fait honte aux TCAO, répondit Ackerson, toujours aussi rouge de colère.

John tressaillit presque imperceptiblement. Comment pouvait-on prétendre que Locklear faisait honte aux TCAO ? Locklear était un vrai soldat comme il en existe peu. Il n’aurait jamais hésité à donner sa vie pour sa cause et était un combattant hors pair.

- Monsieur, si je peux me permettre, répondit John, comme je l’ai mentionné dans mon rapport, c’est sûrement le docteur Hasley qui lui a demander de détruire cette artefact.
- Un TCAO n’aurait jamais obéi à une civile, Adjudant. De plus, votre rapport dit bien qu’une amourette se développait entre Locklear et le soldat Polaski, or c’est à cause de cet artefact que l’Adjudant pilote Polaski est morte, répliqua Strauss.
- (Hood secoua la tête.) N’oublions pas qu’Hasley avait des accréditations de niveau 3, il n’aurait pas été étonnant que ce TCAO lui obéisse. C’est une civile certes, mais elle est diablement importante pour le CSNU.
- En attendant, Hasley s’est enfuie lâchement avec un Spartan au moment où nous aurions eu le plus besoin d’elle, continua le vice-amiral Jefferson.
- J’avais bien dit qu’on ne pouvait pas faire confiance aux civiles, surtout à Hasley, grogna Ackerson.
- Il nous reste la question des Covenants, reprit Hood. Adjudant, vous qui avez vu, de vos propre yeux, leur puissance de feu, pensez-vous que nous avons une chance de les vaincre ?

John resta de longues secondes silencieux. Les humains pouvaient-ils vraiment gagner ? Oui à la seule condition qu’ils aient le temps de se préparer au combat final sur terre. Une chose dont John doutait, mais peut être que cette fois-ci la chance serait avec eux. Cortona avait bien raison sur un point, les Covenants étaient des êtres imitatifs alors que les humains, eux, étaient innovants.

- Je pense qu’avec la quantité d’informations que nous vous avons apportées, si le temps est avec nous, nous avons une chance de gagner la guerre, Monsieur.
- J’espère sincèrement que vous avez raison, Adjudant… Bien, nous n’avons plus de questions, nous allons continuer à examiner ces nombreux rapports et nous vous rappellerons si nous avons des questions. Vous pouvez disposer.
- Très bien, Monsieur. Spartans, garde à vous !

Les Spartans et Johnson se mirent au garde à vous et partirent en direction de la porte de sortie.

- Au fait, John.

L’Adjudant s’arrêta net. L’Amiral Hood connaissait donc son vrai nom ?

- Nous avons décidé de vous nommer Major en raison de vos différents exploits accomplis cette dernière semaine. La cérémonie officielle de décoration aura lieu demain. Vous y êtes aussi attendu, Johnson.
- A vos ordre, Amiral !

Cette annonce n’affecta pas du tout John, au point de ne pas lui faire plaisir. Comme tous les Spartans, il détestait ces séances de décorations. Sa place était sur le front à combattre l’ennemi.
Après quelques secondes d’attente, le groupe partit enfin, suivi des sous-officiers qui étaient présents dans la salle. Seul Hood, Jefferson, Strauss et Ackerson restèrent dans la pièce.

- Enfin terminé, dit Hood dans un soupir de soulagement.
- Et que vont devenir ces Spartans ? demanda Ackerson.
- (L’amiral s’appuya sur la table.) Que voulez-vous dire, Colonel ?
- Et bien maintenant que mon projet de remplacement des Spartans est en marche, que va-on faire de ces survivants improbables ?
- Je crois que la question est plutôt, qu’allez-vous devenir vous.

Ackerson s’immobilisa comme s’il venait de recevoir un choc. Son regard s’embrasa et son visage prit des traits de colère. Le Colonel serra le poing et tapa sur la table.

- Vous voulez remettre mon projet au placard ? Mais bordel, ouvrez les yeux, ils ne sont plus que quatre ! cria Ackerson.

Le visage de Hood prit un air mauvais. Jefferson et Strauss n’osaient rien dire et restèrent cloués dans leur siège. L’Amiral se leva et se mit en face du Colonel sans pour autant croiser son regard.

- Ils ne sont peut-être plus que quatre, mais ils ont réussi, à eux seuls, à supprimer une flotte de cinq cents vaisseaux Covenants. Vous rendez-vous compte que rien qu’avec cette mission, ils ont tué plus d’un million d’ennemis ? Les Spartans garderons une importance prioritaire dans nos opérations tant que je serai Amiral, aboya Hood. Et faites attention à votre comportement, fiston. Je suis votre supérieur et tant que je le serais vous me respecterez, sinon je ferais en sorte que vous soyez attachés sur un de nos vaisseaux en première ligne quand les Covenants attaqueront !

Chapitre trois

0930 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier militaire) / Centre de commandement Charlie-3 du CSNU, Caire, Egypte, Terre.

Will ouvrit le rideau de sa douche et une épaisse vapeur en sortit. De toutes les douches qu’il avait prises dans sa vie, celle-ci était de loin la meilleure. Le Spartan prit un linge et s’essuya vigoureusement. Linda entra dans la salle de bain, nue, et pénétra dans la douche pendant que Will brossait attentivement ces cheveux. Dans la chambre d’à côté, Fred était en train de s’amuser avec une lame de rasoir tout en regardant la télévision.
La chambre dans laquelle logeaient les Spartans était spacieuse avec trois lits, un poste de télévision et une salle de bain avec douche. Pour leur seul jour de permission depuis trois ans, ils avaient été gâtés. Cette chambre n’était normalement autorisée que pour les officiers haut gradés.

- Dépêchez-vous, le Major est en train de passer sur le poste en ce moment même, cria Fred.
- Si t’avais pas passé vingt minutes dans la douche, on serait déjà tous prêts, répondit Linda à travers la douche.
- C’est parce que je suis celui qui a tué le plus de Covenants, alors j’ai le droit à plus d’eau chaude répliqua Fred sur un ton moqueur.
- Dans tes rê…

L’alarme de la base retentit suivie d’une voix qui demandait à tous les soldats de se regrouper dans les lieux de rassemblement destinés à leur compagnie. Le plafond de la chambre trembla sous les pas lourds des marines qui couraient. Leur jour de repos était bel et bien terminé.

Fred bondit de son lit, Will et Linda sortirent de la salle de bain à toute allure et ils se dirigèrent vers la salle médicale 22, où se trouvaient leurs armures MJOLNIR. La base était en véritable ébullition et se frayer un chemin à travers les soldats dans les minces couloirs n'était pas aisé. Enfin arrivés et après avoir enfilé leurs tenues secondaires, les Spartans décidèrent de ne pas attendre les trois techniciens requis et d’enfiler seuls leurs armures. En à peine cinq minutes, les Spartans étaient opérationnels. Leurs armures avaient été remplacées pour des nouvelles tenues plus performantes dont Fred avait eu un aperçu sur Reach quand il avait dû se replier dans la montagne Ménachite. Un marine apparu dans la salle et leur demanda de le suivre. La base était en encore plus en effusion qu'il y a cinq minutes. Partout des soldats et des techniciens courraient dans tous les sens. Les officiers, quant à eux, beuglaient leurs ordres en intimant aux marines de se dépêcher.
Les Spartans arrivèrent dans un hangar où un marine avec un insigne de Lieutenant cousu sur sa combinaison les accueillit. Les Spartans se mirent immédiatement au garde à vous.

- Repos soldats, répondit l’officier. Je suis le Lieutenant Kefkan. Bon les gars, je ne vais pas y aller par quatre chemins… J’ai du boulot qui m’attend. Des vaisseaux Covenants viennent d’être repérés vers notre système de défense. Ils n’ont que douze croiseurs et deux destroyers alors il n’y a pas beaucoup de chances qu’ils pénètrent dans l’atmosphère. Mais je veux que vous soyez prêts au cas où. Le vaisseau derrière moi (il pointa du doigt un Pélican) vous emmènera n’importe où sur Terre si des ennemis sont repérés. Des questions ?

Les Spartans restèrent silencieux.

- Parfait, il y a dans ce Pélican tout le matériel pour mener une petite guerre alors prenez tout ce que vous voulez et bottez le cul de ces enfoirés d'insectes. Bonne chance, soldats.

Le lieutenant visiblement débordé n’attendit pas que les Spartans se mettent au garde à vous pour partir vers une destination inconnue.
Le Pélican, quant à lui, était d’un modèle standard en gris métallisé avec deux tourelles sous son ventre.
Fred, Linda et Will entrèrent dans le vaisseau et virent au poste de pilote un jeune homme du nom de James Hedman. Fred inspecta le matériel à bord du vaisseau. Le lieutenant Kefkan avait raison, il y avait tout pour mener une petite guerre. Dans la première caisse se trouvaient deux lance-roquettes Jackhammer ainsi que trois fusils à pompes M6D. Il y avait aussi trois fusils que Fred avait vu sur Reach. Le nom officiel de cette arme était fusil D3 à balles perforantes, mais il avait appris que les marines aimaient l’appeler le battle rifle. Dans la deuxième caisse se trouvaient huit roquettes Jackhammer et des munitions pour les fusils à pompe et les battle rifles. La troisième caisse était remplie de grenades ainsi que de trois mines anti-char Lotus. Dans la dernière caisse se trouvaient un sniper ainsi qu’une bombe NES. Les bombes NES étaient grosses comme des ballons de football et contenaient de la nitroglycérine enrichie. Cinq secondes après son déclenchement, tout dans un rayon de cinquante mètres était brûlé et carbonisé. Linda trouva aussi des magnums et des trousses de secours.

- Bon je veux que, dans une minute, vous ayez toutes les armes qu’il vous faut. Prenez des armes lourdes, on va sûrement combattre sur des surfaces vastes alors ne prenez rien pour des combats exigus. On risque aussi d’avoir une mobilité réduite alors n’hésitez pas à vous charger, dit Fred sur sa liaison COM.

Fred s’équipa d’un lance-roquettes Jackhammer avec quatre roquettes. Il prit aussi un fusil à pompe M90 avec une vingtaine de cartouches et quatre grenades. Après trois secondes de réflexion, il décida de prendre aussi la bombe NES dans son sac à dos. Elle était certes encombrante, mais elle pourrait s’avérer très utile.
Linda, quant à elle, prit le seul sniper disponible avec cinq chargeurs, un battle rifle avec six chargeurs, deux magnums, quatre grenades et deux trousses de secours.
Will se chargea également d’un lance-roquette Jackhammer avec quatre roquettes, un battle rifle avec six chargeurs, les trois mines anti-chars Lotus et six grenades.
Pendant que Fred prenait ces différentes armes et munition, une question n’arrêtait pas de lui torturer l’esprit. Pourquoi les Covenants venaient-ils en si petit comité ? Fred avait vu, tout comme John, la puissance de feu ennemie. Et, même s’ils avaient réussi à détruire ces cinq cents vaisseaux, personne ne doutait que les Covenants avaient encore une grande puissance d’attaque. Alors, pourquoi diable envoyer ce cortège funèbre ? Etait-il possible que ces vaisseaux se soient trompés dans leurs calculs pour pénétrer dans le sous-espace ? Non, ça serait bien la première fois, et d’ailleurs leurs réacteurs de sous-espace étaient bien plus précis que ceux des humains.
La voix de Hedman interrompit sa réflexion.

- Il semblerait qu’un vaisseau ennemi se dirige vers New Mombassa, Monsieur. Je vais décoller immédiatement à plein pot, alors accrochez-vous !

Le jeune pilote n’attendit pas que Fred lui réponde et le vaisseau de transport se souleva. Le Pélican pivota sur lui-même de 90 degrés et sortit du hangar. A peine était-il dans les nuages que le transporteur poussa ses réacteurs à fond au-dessus mach-1.
À l’intérieur, le pélican tremblait de toute part. Les Spartans se cramponnèrent à ce qu’ils pouvaient et Fred était un peu inquiet. La dernière fois qu’il fut dans un Pélican qui allait à une telle vitesse, il avait dû en sauter sans parachute.

- Désolé de vous secouer un peu, mais on doit être sur place le plus vite possible, en plus ça grouille de Seraphins dans le coin. Horaire prévu d’arrivée dans quatre minutes, cria Hedman sur la liaison COM.

Les Spartans attendirent calmement dans le pélican sans rien ajouter. Fred regarda la fréquence cardiaque de Linda et Will qui restait dans la limite. Personne n’était paniqué, même Hedman semblait se contrôler pour piloter au mieux son engin. Le transporteur fila dans le ciel à toute allure tout en montant dans l'atmosphère.
Trois minutes s’étaient écoulées sur l’horloge de mission de Fred quand Hedman cria chasseurs ennemis à six heures !
Le Pélican fit une embardée et piqua en direction du sol de la planète. Les caisses se décrochèrent de leurs sangles et percutèrent la porte d'accès à la cabine de pilotage. Le vaisseau transperça les différents nuages à une vitesse folle, suivi de trois Seraphins. Les chasseurs ennemis tirèrent des fins traits de plasma qui passèrent juste a coté de la coque du Pélican. Le métal bouillit sous la chaleur extrême et la couche de titane-A commença à se rompre.

- Ne vous inquiétez pas, il y a un canyon là en bas, je parie que ces connards ne vont pas réussir à nous suivre, beugla Hedman avec une pointe de joie dans sa voix.

Le Pélican continua quelques secondes à éviter les tirs ennemis puis se mit sur le ventre et activa ses rétro fusées. Le vaisseau continua à plonger dans le ciel pendant que les chasseurs Covenants tentaient de le détruire. Mais la vitesse empêchait l’ennemi de bien viser et les Seraphins furent obligés de suivre le transporteur humain dans sa folle chute libre. Les flammes léchaient la coque du Pélican qui commençait à devenir incontrôlable. La température ambiante à l'intérieur du vaisseau augmentant dangereusement pendant que celui-ci continua de chuter. Fred ouvrit une liaison COM avec le pilote.

- Hedman, j'espère que vous savez ce que vous faites car si on continue comme ça on va exploser en milles morceaux.
- Je connais mon affaire, c'est pas ma première poursuite avec ces lopettes de Covenants et ça sera sûrement pas la dernière ! Vous avez vu ? Les Seraphins ont arrêté de nous tirer dessus, tout simplement pour la bonne raison que, eux, n'ont pas de rétro fusées. Leurs chasseurs sont en train de se transformer en véritables étoiles filantes.
- Bravo, mais maintenant tâchez de redresser, sinon nous sommes cuits !

Fred devait bien l'avouer, Hedman semblait être un pilote plein de sang-froid qui avait dû, a maintes reprises, causer du souci aux Covenants.
La vitesse du Pélican baissa lentement pendant que celui-ci tremblait de plus belle. Linda s'avança vers un panneau de contrôle et annonça, avec une pointe de panique dans sa voix, que le vaisseau n'était plus qu'à 1900 mètres du sol. Malgré cela, Fred avait confiance en Hedman et en son talent de pilote.
A 1500 mètres du sol, le transporteur pointa son nez en direction du ciel et activa ses réacteurs principaux. La vitesse de chute du vaisseau baissa rapidement et il remonta dans les cieux.

- Ouf c'était chaud, mais on les a eu, ricana Hedman, soulagé. On va arriver dans moins d'une minute alors soyez prêts !

Fred remercia doucement la chance d'être tombé sur un pilote comme Hedman tout en vérifiant si son fusil à pompe était bien chargé.
Modifié en dernier par Dragon Spartan le dim. sept. 10, 2006 10:01 pm, modifié 1 fois.

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Messagepar Dragon Spartan » dim. sept. 10, 2006 9:48 pm

Chapitre quatre :

0945 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier militaire) / Campement provisoire du CSNU Charlie-7, New Mombassa, Kenya, Terre.

Le Pélican atterrit sur une aire d’atterrissage improvisé qui semblait être, à la base, un parking. La rampe arrière s’ouvrit dans un grincement bruyant et Fred, suivi de Linda et Will, en descendit. Le Spartan leva les yeux au ciel et contempla le ciel bleu, moucheté d’explosions de plasma et de missiles humains. Un Seraphin traversa à toute allure la zone, suivie d’un chasseur intercepteur Longswords. Le soleil illuminait toute la ville et la température était de 39 degrés.
Un marine à la carrure imposante accouru vers les Spartans et leur demanda de le suivre. Ceux-ci lui obéirent et entrèrent dans un bâtiment à moitié détruit qui semblait être un ancien hôtel. Les Spartans pénétrèrent dans un immense hall rempli de soldats et de civils blessés, en pleine agonie. Des médecins de la Navy courraient dans toutes les directions pendant que d’autres procédaient à différentes opérations chirurgicales.

- On n’a pas eu le temps d’évacuer tout les civils, déclara le marine, sa voix empreinte de tristesse. Ces enfoirés de Covenants n’ont pas hésité à les descendre, eux et les marines qui tentaient de les sauver.

Le groupe continua sa marche dans le bâtiment, sans dire un mot. Les Spartans traversèrent différentes pièces où Fred aperçu plusieurs officiers de la Navy en train de donner leurs ordres sur des radios aux soldats qui combattaient dans New Mombassa. Le Spartan vit également des marines en train de charger leurs armes et de se préparer au combat. Fred remarqua que les murs de l’immeuble étaient criblés de balles et d’impact de plasma. Les marines avaient sûrement reçu la visite des Covenants.
Une minute passa sur l’horloge de mission de Fred avant que son groupe arrive dans la salle de commandement de l’immeuble. Les Spartans firent un vif salut après avoir reconnu l’insigne de Lieutenant sur la combinaison d’un marine du nom de Gary Fergusson. L’homme avait des sourcils noirs très épais qui étaient accentués par ces yeux brun foncé. L’officier avait les cheveux rasés de près et, a jugé à son bronzage, il était habitué aux missions en plein air.
Contrairement a la plupart des marines, le Lieutenant ne semblait aucunement impressionné par les Spartans. L’officier leur retourna leur salut puis il se posa sur une des seules chaises présente dans la salle de commandement.

- Repos soldats, déclara Fergusson. (L’officier tapa sur l’accoudoir de sa chaise avec un large sourire au visage.) Sa fait fichtrement du bien de vous voir les gars. Vous n’imaginez pas comme c’est le bordel là-dehors.

Le Lieutenant se trompait. Fred, Linda et Will imaginaient très bien à quel point la situation pouvait être catastrophique dans les rues de New Mombassa. Chaque Spartan avait mené plusieurs combats dans des villes humaines et chacun savait que ce type de combat était extrêmement dangereux du fait que chaque endroit pouvait être le lieu d’une embuscade.

- On pensait que la situation allait facilement tournée a notre avantage, continua l’officier. Malheureusement ces enfoirés sont venus avec une surprise, un Scarabe. Dès qu’on essaye de se rassembler, on ce fait atomiser par cette grosse bestiole.

Le Scarabe était l’arme terrestre la plus puissante de tout l’arsenal Covenants. Ce véhicule en forme de scarabée mesurait plusieurs dizaines de mètres de longueur et pouvait facilement détruire un bâtiment. En plus de cela, la hauteur du Scarabe était égale à un bâtiment de six étages ce qui empêchait les marines d’aborder le véhicule et d’en prendre le contrôle.

- Ne vous inquiétez pas, nous allons nous en charger, répondit Fred.
- Non, sa ne sera pas nécessaire, il semblerait qu’un de vos gars, le Spartan-117 soit sur le coup.

Le Major avait donc été dépêché sur New Mombassa. Bien, cela permettrait peut-être aux Spartans de rejoindre leur chef. En tout cas, il était évident que ce Scarabe ne serait bientôt plus une menace.
Fergusson se leva de son siège et prit une petite console sur laquelle un écran était visible avec une carte de la ville. Le Lieutenant pointa son doigt sur une zone en rouge.

- Voici la zone de droppage Covenants. On estime les forces ennemis à dix mille. (Il pointa son doigt sur une zone verte à l’autre bout de la ville.) Et voici notre zone de droppage, c’est ici que nous sommes. Un de nos guetteurs vient de repérer un important regroupement ennemi qui se dirige droit vers notre base. Évidemment, on est prêt à les recevoir comme il se doit. On a placé des batteries de mitrailleuses, des véhicules et des marines pour pouvoir les retenir.
- Permission de vous donner mon avis, Monsieur ? demanda Fred
- Accordé.
- Avec tout le respect que je vous dois, Lieutenant, je sais d’expérience que quand les Covenants attaquent il est rare de pouvoir retenir leur assaut.
- Où voulez-vous en venir, Spartan ?
- Je pense que si nous tendons une embuscade a l’ennemi ici (Fred pointa du doigt une grande avenue traversant la ville) nos chances de gagner seraient grandement améliorées. L’ennemi ne s’attend sûrement pas que nous frappions les premiers et, de plus, si nous nous positionnons sur les toits des immeubles nous aurons une très bonne couverture et un angle de tir parfait.

Fergusson gratta son crâne rasé en observant la carte puis répondit :

- Très bien, mais je viens avec vous Spartan. Vous prendrez le commandement en second. Préparez les marines et prenez tous ce dont nous aurons besoin. Nous devons être sur place dans trente minutes.

Fred se mit au garde à vous.

- Monsieur, oui Monsieur !

Parfait.
Fred avait l’aval de son supérieur pour pouvoir attaquer l’ennemi et il aurait tout l’appui militaire dont il désirerait. Les Covenants auraient une sacrée surprise.
Les Spartans sortirent de la salle de commandement pour aller rassembler les armes et les soldats. Fred partit sur l’aire de droppage accompagné de Will.

- Va voir combien de Pélicans nous disposons, lui dit-il.
- A vos ordres !
- (Fred ouvrit sa liaison SQUADCOM.) Ici le Spartan-104, ordre a tous les marines chargés de la défense de la base de se diriger immédiatement vers la zone de droppage, dit-il d’une voix autoritaire. Je veux que vous soyez tous là dans une minute.

En une minute, l’ancien parking fut rempli de marines, tous armés jusqu'aux dents. Chaque soldat regardait le Spartan d’un air incrédule.
Quand les marines virent le Lieutenant Fergusson arriver a son tour, ils se mirent immédiatement tous au garde à vous.

-Repos les gars. Bon je vais essayer de faire court car on a du pain sur la planche. J’ai nommé le Spartan ici présent comme mon second. Je veux que sa soit clair, s’il vous dit de vous faire un Covenants, vous demandez dans quelle position et combien de fois. C’est bien compris, marines ?

Les marines crièrent comme un seul homme « Oui, Lieutenant ! »

- Comme vous le savez tous, nos amis les insectes ont décidé de venir nous rendre visite. Au lieu de les attendre, on va leur tendre une embuscade à la mode des marines. Je veux que vous preniez toutes les batteries de mitrailleuses disponibles, toutes les mines que vous trouverez et tout ce qui pourrait faire chier l’ennemi. Allez, on se bouge les gars, go, go, go !

Tous les soldats se dirigèrent à la hâte vers l’entrepôt d’armements. Will arriva ensuite en courant vers Fred et le Lieutenant.

- Rapport de situation, demande Fred.
- J’ai dénombré douze Pélicans sur l’aire de droppage et j’ai demandé à dix autres qui étaient a proximité de venir au plus vite, répondit Will d’une voix énergique.
- (Fred se tourna vers le Lieutenant.) Monsieur, combien disposons-nous de marines ?
- Attendez deux secondes. (Fergusson consulta un caporal par radio.) On à deux cents soldats prêt à combattre.

Fred déglutit. Oui, avec autant de marines et une bonne embuscade, ils pouvaient réellement remporter cette bataille. Il fallait maintenant connaître parfaitement le lieu où ils allaient combattre.
Fred ouvrit sa liaison COM.

- Linda, où en es-tu de ton coté ?
- Je suis en ce moment connecté sur le serveur du CSNU. J’ai pu obtenir des cartes détaillées de la zone de combat, j’ai le plan des égouts et j’ai également une estimation du nombre d’ennemis qui se déploient dans notre direction.

Fred prit une profonde inspiration.

- Combien sont-ils ? demanda-il
- Entre deux et trois milles soldats Covenants.Vu leur vitesse actuelle ils seront dans la zone d’embuscade dans quarante minutes.
- Très bien, rejoins nous sur l’aire de droppage le plus rapidement possible.

Malgré le fait que les Covenants étaient bien plus nombreux, les marines avaient beaucoup d’autres avantages de leur côté. L’effet de surprise serait total, la couverture idéale et surtout, ils combattraient avec des Spartans.
Après cinq minutes d’attente, Linda arriva, suivie de deux cents soldats chargés d’armes et de munitions. Un caporal arriva vers l’officier Fergusson et il se mit au garde à vous.

- Au rapport selon vos ordres, Lieutenant ! beugla le caporal.
- Repos, Caporal Macday. Alors avez-vous trouvés tout ce qu’il nous fallait ?
- Oui, Monsieur ! Nous avons huit caisses de cent grenades chacune, des mines Antilon et Lotus, trente batteries de mitrailleuses et assez d’armes et de munitions de toutes sortes pour tenir un assaut continue d’une heure.
- Très bien, chargez-moi tout sa dans les Pélicans et décollez vers la zone de combat.
- A vos ordres !

Le Caporal parti vers ces marines en courant tout en aboyant ces ordres. Fergusson, quant à lui, avait un large sourire. Fred n’était visiblement pas le seul à être heureux. Les combats allaient enfin pouvoir commencer.

Les vingt-deux Pélicans surchargés décollèrent dans les cieux de New Mombassa à toute allure. Fred s’était débrouillé pour revoler aux cotés du pilote Hedman qui avait immédiatement fait des siennes en prenant la tête de la formation des transporteurs. Le Lieutenant Fergusson avait transmis sur toutes les fréquences COM des marines un message indiquant que les Pélicans se dirigeaient vers le pont principal de New Mombassa pour tenter de la reprendre. L’officier espérait ainsi confondre les Covenants pour pas qu’ils ne se doute qu’une embuscade se préparait.
Après une dizaine de minutes de vol sans encombre, les vaisseaux arrivèrent vers la zone d’embuscade et se posèrent. Après avoir déposé les hommes et les armes, les Pélicans décollèrent immédiatement pour ne pas faire repérer les marines.
Le Lieutenant rassembla ces hommes et commença à donner ces instructions :

- Bon nous y voilà, aboya-il. Je veux qu’un groupe de dix hommes aillent dans les égouts placer des mines Antilon et anti-char Lotus un peu partout dans la rue mais surtout ne les activer pas, on les enclenchera quand nos invités seront là. Je veux que deux autres groupes de dix aillent poser assez d’explosifs dans les bâtiments aux deux extrémités de la rue pour que ceux-ci s’écroulent. Quand tous les Covenants seront rassemblés dans cette rue, on fera s’effondrer ces immeubles pour empêcher leur repli. Je veux également deux autres groupes de chacun trente hommes, allez placer nos batteries de mitrailleuses aux fenêtres des bâtiments de cette rue. Je veux que ces batteries couvrent la plus grande surface possible car elles seront notre seul appui lourd ! Quant au reste des soldats… Allez vous préparer pour foutre la plus belle déculottée aux Covenants de toute l’histoire du CSNU !

Tous les soldats se dispersèrent pour remplir leurs taches respectives. Linda prit le commandement du groupe des snipers, Will s’occupa du groupe des lance-roquettes, le Lieutenant Fergusson prit le commandement du groupe de soldats qui se chargeraient de la défense des immeubles, et Fred celui des marines armés de battle rifle qui attaqueraient les Covenants depuis les toits.
En quinze minutes, les marines avaient truffé la rue de mines, avaient placé les explosifs sur les bâtiments, avaient placé les batteries de mitrailleuses et s’étaient placés ou leur chef l’avait ordonné. Le piège était prèt, il ne manquait plus que l’appât.
Trois autres minutes passèrent sur l’horloge de mission de Fred avant que Linda annonce sur la fréquence COM général :

- Les Covenants arrivent, ils seront sur nous dans une minute. Pour le moment je détecte Quinze… Non… Vingt chars Wraith. Il y a également une cinquantaine de Chost et des milliers de soldats ennemis.
- Très bien, interdiction a qui que ce soit de tiré, ajouta Fred. Planquez vous tous et attaqués quand je vous l’ordonnerais. Neutralisés les Wraith avant tout, ce sont eux la plus grande menace.

Les Covenants arrivèrent dans la rue Kennedy qui était plus silencieuse que jamais. Les Jackals reniflèrent plus intensivement mais ne se méfièrent pas assez pour s’arrêter. Les blindés avançaient lentement tout comme les soldats Covenants. Il y avait des élites de toutes les couleurs, les plus haut gradés étant les plus protégés.
Quand tous les ennemis furent dans la rue, Fred actionna les détonateurs des mines Antilon et Lotus. Trente colonnes de flammes surgirent de la terre et engloutirent des dizaines de Grunts et de Jackals. Deux Wraith et cinq Chost furent également emportés.

- Maintenant ! hurla Fred sur sa liaison COM.

Des dizaines et des dizaines des marines surgirent des toits tirant et lançant des grenades. Des dizaines de roquettes percèrent les aires pour arriver sur des Wraith et des Chost. Des Jackal et des Elites tombèrent également sous le coup de nombreux tirs de snipers. Les fenêtres des bâtiments se brisèrent, laissant apparaître des mitrailleuses qui envoyèrent une pluie de balles sur les légions de Grunt.
Les Covenants, paniqués, tirèrent dans tous les sens, se tuant même entre eux. Les quatre derniers Wraith encore entier levèrent leur mortier et tirèrent d’énormes obus de plasma sur les nids de mitrailleuses qui se volatilisèrent, avec leurs tireurs. Des Grunts tentèrent de fuir, mais Fred activa ces derniers explosifs qui firent s’effondrer les bâtiments aux extrémités du quartier rendant toute fuite impossible. Certains Elites tentèrent de rassembler des Jackals et des Grunts mais ceux-ci étaient bien trop occupés à tirer n’importe où pour les écouter. Un Elite en armure dorée parvint, néanmoins, à rassembler plusieurs dizaines de Jackal qui formèrent une phalange de protection pendant que des Elites en armure bleu tiraient sur les marines. Will tira deux roquettes dans le groupe, le vaporisant et Linda liquida l’élite en armure dorée d’une balle dans la tête. De nombreux Elites tentèrent de rentrer dans les immeubles pour en déloger les marines, mais les hommes du Lieutenant Fergusson les en empêchèrent. La rue Kennedy, qui était si calme, il y a quelques minutes, se transforma en véritable champ de bataille. Des milliers de traits de plasma et de balles zébraient le ciel.
En a peine dix minutes, les forces Covenants avaient déjà diminué de moitié.
Fred tourna la tête et aperçu un couple de Phantom s’approchant dangereusement de leur position. Le Spartan demanda immédiatement un appui aérien, mais celui-ci tarda à venir. Les vaisseaux Covenants tirèrent sur les marines dans les toits. Les soldats tentèrent de riposter, mais ceci était inutile. Le blindage des vaisseaux était bien trop épais. Les Phantoms tuèrent trente-six marines avant que trois Longswords apparurent et détruisirent les transporteurs ennemis.
Pendant ce temps, le reste des Covenants avait eu le temps de se rassembler pour offrir une résistance efficace. Les Jackals étaient tous en cercle pour protéger les Elites qui ripostaient aux tirs des marines. Les Grunts, quant à eux, tiraient n’importe où et servaient de bouclier aux Elites.
Il était temps de donner aux Covenants le coup de grâce. Fred enclencha sa bombe NES sur cinq secondes et la lança au milieu du groupe Covenants. Une rivière de flammes surgit, carbonisant ainsi les dernières forces ennemies. Des Elites en feu se dispersèrent dans tous les sens en criant avant de s’écrouler, mort.
Toutes les forces ennemies avaient été tuées, deux cents marines avaient gagné face à trois mille Covenants. Cette victoire terrestre était historique.

A peine le Lieutenant avait-il rassemblé ces marines encore opérationnels, que trois Pelicans arrivèrent au dessus de leur tête. Les vaisseaux se posèrent et trente TCAO, armés jusqu'aux dents, en sortirent, accompagné d'un Lieutenant. Les Spartans se mirent immédiatement au garde à vous.

- Forest ? Que fous-tu ici, toi et tes hommes ? demanda le Lieutenant Fergusson, étonné.
- Ordre du colonel Ackerson, veuillez nous laisser emmener les Spartans avec nous, répliqua le Lieutenant des TCAO.

Les Spartans s'apprêtèrent à s'avancer, mais Fergusson posa sa main sur le torse de Fred pour l'en empêcher.

- Tu sais très bien que les Spartans son une unité spécial, Forest. S'ils devaient venir avec vous, j'aurais dû en être informé par mon Colonel de Compagnie. Cela ne ressemble à rien d'officiel…

Le Lieutenant cria d'une voix ferme "TCAO, en joue !". Les soldats d’élites pointèrent immédiatement leur arme en direction des marines.

- Si tu ne veux pas me les donner de gré, répondit l'autre Lieutenant, nous les prendrons de force.

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Messagepar Dragon Spartan » dim. sept. 10, 2006 9:57 pm

Chapitre Cinq

2300 heures, 12 septembre 2552 (Correction heure et date, Calendrier militaire) / A bord d’un vaisseau de classe Chiroptère, dans le Sous-espace.

Le Spartan-087, Kelly, ouvrit difficilement les paupières. Elle tenta de lever sa tête, mais un terrible mal de crânes l’en empêcha. Kelly regarda autour d’elle. Elle se trouvait sur une aire médicale à moitié vêtue.
La porte s’ouvrit brusquement et une silhouette qu’elle connaissait bien apparue. Le docteur Hasley avait avec elle une seringue remplie d’un liquide orange. Elle saisie le bras de Kelly et lui injecta le produit.

- C’est un stimulant, lui dit-elle.

Le docteur se déplaça vers une console et tapota sur son clavier.

- J’espère que tu as bien dormie, continua elle.
- Qu’est-ce qu’y m’est arrivée, docteur ? demanda Kelly
- Tu le sais très bien, tu n’as pas perdu la mémoire.

En effet, Kelly se souvenait très bien que le docteur Hasley lui avait administrée par surprise un étrange produit et qu’elle c’était directement endormie par la suite. Mais la Spartan voulait tester le docteur pour voir si elle lui mentirait ou pas. Malheureusement sa réponse démontrait seulement qu’Hasley était toujours aussi intelligente.

- Docteur expliquez-moi qu’est ce que c’est que ce bordel, demanda Kelly avec une pointe d’impatience dans sa voix.

Hasley se tourna vers la Spartan et prie un air sérieux.

-Il est normal qu’après t’avoir embarquée de force dans mon aventure, je dois tout te dire. Sais-tu qui est le Colonel Ackerson ?

Kelly était déconcertée. Quel était le rapport entre le Colonel, qui devait probablement se trouver sur Terre, et la situation dans laquelle se trouvait Kelly ?

- J’ai étudié quelques-uns de ces rapports. Je sais que c’est le Colonel d’une des compagnies de TCAO la plus décorée de toute l’histoire du CSNU et que c’est un commandant de forces terrestres hors pair.

Hasley fronça les sourcils et secoua vivement la tête.

- Ackerson est une vraie ordure. Ce type à tenter de supprimer John l’hors de son essai du bouclier de l’armure MJOLNIR. Ackerson est prêt à tout pour le pouvoir… A tel point qu’il est responsable de la mort des Spartans sur Reach.

Kelly tressaillit vivement et son regard s’enflamma. Comment le Colonel pouvait-il être responsable de la mort de ces frères ? Si ce que disait le docteur était vrai, Ackerson était effectivement la plus belle des ordures que l’humanité connue.

- Dites m’en plus, exigea Kelly.
- Quand vous êtes venus me chercher dans la montagne Ménachite et que j’ai voulu te soigner, j’ai découvert une anomalie dans le serveur du SRN. Après quelques recherches, j’ai découvert des données codées. Sur le moment je n’ai pu décrypter que quelques lignes qui laissaient présager qu’Ackerson préparait un sale coup mais quand nous sommes montés a bord de l’Ascendant Justice, j’ai pu tout déchiffrer grâce aux logiciels de Cortana.

Le visage du docteur éxprimait un mélange la tristesse et la colère. Celle-ci nettoya ces lunettes, prie une profonde inspiration puis continua :

- Je ne sais pas comment, mais Ackerson avait découvert l’existence de cet artefact dans la montagne et il avait même découvert que cet objet venait d’une civilisation que les Covenants vénéraient.

Kelly eu un choc. Ce Colonel savait donc que les Covenants attaqueraient Reach pour s’emparer du cristal ? Mais alors…

- Pourquoi n’a-t-il pas prévenu le haut commandement ? déclara Kelly, sa voix empreinte de colère.
- (Hasley secoua la tête.) Car justement, ils désiraient votre mort.

Jamais un Spartan n’avait versé une larme, mais le docteur semblait percevoir de l’humidité au niveau des yeux de Kelly qui serrait ces poings comme jamais auparavant.

- Tu ne le sais sûrement pas, mais si vous veniez à disparaître, le CSNU avait prévu de vous remplacer par le projet d’Ackerson. Même moi, je ne sais pas en quoi consiste sur quoi il travaille.

La Spartan tenta de balayer ces émotions et d’avaler la boule qui était apparue dans sa gorge. Malgré ce qu’elle venait d’entendre, il fallait faire abstraction. Puis tout à coup, une idée effroyable lui vint a l’esprit.
Hasley, qui semblait lire dans les pensées de Kelly, anticipa sa question :

- Ne t’inquiète pas, Ackerson a été muté en première ligne du front. Il est sûrement mort à l’heure qu’il est, John et les autres ne craindront rien sur Terre.

Kelly marcha un peu dans l’air médical pour arriver vers une vitre laissant apparaître l’immensité du sous-espace. Elle le fixa quelques secondes puis se tourna et demanda :

- Et où allons nous, maintenant ?
- Je n’en ai aucune idée. Le vaisseau se dirige vers des cordonnées que j’ai trouvé dans le dossier crypté d’Ackerson. Horaire prévu d’arriver dans vingt-deux heures.

Kelly ne pouvait s’empêcher de se demander comment un homme pouvait sacrifier une planète rien que pour son pouvoir personnel. L’humanité était sur le point de sombrer et certains ne pensaient encore qu’a eux. Elle aurait voulu pouvoir changer tous sa, revenir dans le passé et sauver ces coéquipiers. Empêcher la destruction de Reach et gagner la guerre. Kelly voulait rejoindre John et se battre comme elle l’avait toujours fait mais a la place, elle allait vers un endroit inconnu.
Pour la première fois, Kelly avait peur de l’avenir.

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Messagepar Dragon Spartan » dim. sept. 10, 2006 9:57 pm

Chapitre Six

0945 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier militaire) / Sur un toit, Rue Kennedy, New Mombassa, Kenya, Terre.

Les marines du Lieutenant Fergusson pointèrent immédiatement leur arme en direction des TCAO. Un véritable massacre allait se produire, mais les hommes du colonel Ackerson ne semblaient pas s’en soucier. Leur mission comptait plus que des considérations morales.
John avait toujours dit à ces Spartans de ne tuer un autre humain que si ce n’était vraiment nécessaire car, après tout, ils luttaient tous pour leur survie. Fred était donc devant un cas de conscience, que faire ? Il savait que les marines avaient déjà peur des Spartans alors si ceux-ci tuaient trente marines d’élites, que se passerait-il ensuite ?
La tension était palpable et si une seule personne faisait le moindre geste brusque, c’était le carnage.
Un des TCAO tourna cependant la tête et aperçu l’ascenseur gravitationnel du croiseur Covenants disparaître. Il laissa échapper une exclamation qui fit tourner la tête a tous ces compagnons. Les Spartans en profitèrent immédiatement pour leur foncer dessus, tels des aigles fonçant sur leur proie.
Fred frappa d’une force inouïe un soldat avec son épaule et il tomba à la renverse. Il saisit ensuite le bras d’une autre combattant et le déboîta dans un clac retentissant. Il pivota, pour prendre de la puissance, et lança son adversaire sur deux autres de ces coéquipiers qui s’écroulèrent sous le poids du corps humain.
Linda arriva vers un TCAO et le frappa au niveau de l’estomac avec son poing. Le sang de l’homme éclaboussa l’intérieur de son casque. La Spartan donna ensuite un coup de pied à la manière d’une balayette dans un groupe de deux soldats en leur cassant leur genou.
Will enfonça la crosse de son lance-roquettes dans l’épaule d’un TCAO qui se brisa comme de la porcelaine. Le Spartan saisit les bras de deux autres adversaires et les tordit, tel un enfant jouant avec de la guimauve. Trois secondes venaient de passer et sept hommes étaient déjà à terre.
Les cris de leurs compagnons ramenèrent enfin les TCAO à la réalité et ceux-ci tournèrent leur arme en direction des Spartans. Mais les soldats n’eurent pas le temps de riposter, car les hommes du Lieutenant Fergusson leurs bondirent dessus pour les maîtriser. Les TCAO tentèrent de se défendre, mais marines leurs donnèrent de puissants coups de crosses et ceux-ci s’évanouirent.
Personne n’eu le temps de se remettre de ces émotions que Fred hurla :

- Tout le monde dans les Pélicans, vite ! Embarquer un maximum de TCAO avec vous ! Le croiseur va sauter dans le sous-espace dans quelques secondes !

Les marines comprirent immédiatement et foncèrent dans les Pélicans en portant des corps de TCAO. Fred saisit le Lieutenant Fergusson et embarqua avec lui dans un transporteur, accompagné de Linda et Will. Les trois vaisseaux décollèrent dans un vacarme assourdissant et foncèrent à pleine vitesse loin de New Mombassa pendant que leurs soutes arrière se refermèrent. Fergusson tapa des poings sur le plastron de Fred d’un air désespéré et cria :

- Déposez-moi sur le champ, c’est un ordre, Spartan ! La plupart de mes hommes sont encore là en bas !


Le croiseur Covenants fut auréolé d’une lumière blanche aveuglante et prit l’allure d’un petit soleil alors que des éclairs blancs se formaient autour de sa structure. Le vaisseau entra lentement dans le couloir du sous-espace et disparu. Le trou était en train de se refermer quand une petite frégate humaine y pénétra également. Le passage du sous-espace s’effondra sur lui-même et une étrange lumière engloutit la ville de New Mombassa et détruisit tout sur son passage.


Fred n’eu pas le temps de répondre au Lieutenant qu’une embardée secoua tout le vaisseau. Le Pélican piqua du nez dans un énorme tremblement. Plusieurs marines tombèrent à la renverse en se cognant contre des parois pendant que les Spartans se tenaient à des poignées. Malgré son gel hydrostatique pressurisé au maximum, Fred sentit son corps être secoué à l’intérieur de son armure. Ces dents claquèrent également sous la puissance du choc. Ceci lui rappela étrangement la chevauché qu’il avait fait avec ces compagnons dans le sous-espace. La poigné du Spartan lâcha et celui-ci voltigea contre une des parois du transporteur. Sa vision devint sombre et il s’évanouit.

Les yeux de Fred s'ouvrirent péniblement alors qu'il venait de rependre conscience. Il cligna plusieurs fois des yeux pour faire disparaître les petites taches noires qui recouvraient sa vue et il tenta de se lever. Il s'appuya sur une caisse pour prendre de la force, et se releva péniblement.
Fred regarda autour de lui.
Seuls trois corps étaient encore sanglés à leurs sièges et tous les autres étaient effondrés sur le sol du vaisseau. Le Spartan aperçu Linda et Will, qui étaient collés contre la soute arrière du Pélican, évanouis. Mais leurs signes vitaux indiquaient qu'ils étaient encore vivants.
Fred se retourna et essaya de réanimer le Lieutenant. Il saisit une trousse de secours et injecta un léger stimulant dans le bras de l'Officier.
Le Spartan entendit un bruit de raclement de métal et se retourna brusquement, son fusil levé. Will venait de reprendre conscience et tenta de réveiller Linda. Après un faible signe de tête de ce dernier, Fred baissa son arme.

- Oh p'utain ma tête, déclara Fergusson, qui venait de rependre ces esprits. (Il tenta de se lever, mais abandonna vite cette idée. Il tourna la tête et aperçu Fred.) Au rapport, Spartan.

Fred tourna les talons et se mit au garde à vous. Linda et Will l'imitèrent.

- Nous venons également de rependre conscience, Monsieur. Nous ignorons tous de la situation en dehors du vaisseau, nous ne savons pas combien de marines sont encore vivants et nous n'avons pas encore eu le temps de vérifier la cabine de pilotage.
- En bref, vous n'en savez pas plus que moi quoi.
- Affirmatif, répondit le Spartan.

Le Lieutenant gratta son crâne rasé en observant le vaisseau. Finalement, l'homme se leva péniblement et s'agrippa à une poignée encore intacte pour ne pas tomber.

- Bon, je veux qu'un de vous aille dans la cabine de pilotage et ouvre cette foutue soute arrière, un autre va m'aider à réveiller les marines qui sont encore en vie et le dernier (il pointa son doigt sur une caisse proche de Fred) va voir ce qu'il y a là-dedans.

Fred se tourna en direction de ces deux coéquipiers.

- Will à la cabine de pilotage, Linda tu t'occupes de la caisse et moi je vais aider le Lieutenant.

Les Spartans firent un signe de main en guise d'affirmation et partirent à leur tache respective.
Fred sorti sa trousse de secours et sorti ces deux derniers stimulants. Il posa sa main sur la poitrine d'un des marines qui était resté sanglé a son siège et vit sur son écran le cœur de l'homme battre doucement.
A cause de leurs épais gantelets en titane, les Spartans ne pouvaient pas prendre le pouls d'un soldat, alors le CSNU avait installé dessus des micro capteurs ultra sensibles pour pouvoir voir les battements du coeur. Ainsi, si le Spartan était en plein combats, il pouvait regarder si des ennemis approchaient et il n'avait pas besoin de coller son casque sur la poitrine de la personne dont il examinait le cœur.
Fred lui injecta un puissant stimulant et de la mousse biochimique sur une blessure qu'il avait vers une de ces cottes.
Le Spartan examina ensuite les soldats qui avaient perdu leurs sangles et qui étaient maintenant par terre. Sur les huit hommes écroulés, trois étaient encore en vie. Tous les autres avaient d'énormes ouvertures au niveau de la tête qui saignaient abondamment, sauf un qui avait eu les reins transpercés par le couteau qu'il portait sur lui. Fred se souvint que le Sergent-chef Mendez lui avait enseigné que mourir les reins transpercés, était la mort la plus douloureuse possible. Le Spartan chassa toutes idées relatives à la souffrance du pauvre marine et continua de soigner les blessés.
Linda ne pu s'empêcher de siffler d'étonnement quand elle découvrit ce que cachait la mystérieuse caisse. Quatre fusils à pompes, une centaine de cartouches et une trentaine de grenades à fragmentation étaient visibles. Mais ce qui l'interpella le plus c'était les deux lances-flammes avec les six petites bombonnes de gaz au fond de la caisse.
Que pouvaient bien faire les TCAO avec ça ? Ces armes étaient faites pour des combats rapprochés et pas des batailles dans des rues. Et pourquoi diable vouloir faire brûler des Covenants ? Des balles suffisaient pour les tuer, pas besoin de les faire ressembler à des torches vivantes.
Ces pensées furent interrompues par la voix de Will qui retentit dans ces hauts parleurs intégrés:

- La salle de pilotage est dans un sal état, néanmoins j'ai réussi à dériver la puissance des retro-fusées pour pouvoir ouvrir la soute, sa nous évitera de la faire sauter. Malheureusement c'est tout ce que je peux faire, le reste du vaisseau est totalement HS. Le pilote quant à lui est mort.
- Tu ne peux même pas avoir accès au radar extérieur ? demanda Fred dans un soupir
- Négatif, nous n’avons pas une source d’énergie suffisante pour l’alimenter.
- Bon, OK, ouvre-moi cette satanée soute.

La soute arrière du Pélican descendit lentement dans un grincement retentissant. Fred leva son battle rifle et le pointa vers la porte métallique qui s’ouvrait doucement. Linda saisit un des fusils à pompe et fit de même. Dès que la soute finie sa lente descente, Fred et Linda avancèrent prudemment en direction de la sortie. Fergusson leva également son arme, un magnum, pour les couvrirent.
Dehors, une tempête de sable se déchaînait, empêchant les deux Spartans de voir plus loin qu’à cinq mètres devant eux.
Après avoir inspecté de leur mieux les alentours du Pélican, ils retournèrent dans le vaisseau qui referma sa porte arrière.

- Vous avez vu quelques choses avec cette tempête ? demanda le Lieutenant, qui soignait un marine inconscient.
- Négatif, il va falloir attendre que sa ce calme, répondit Fred
- Moi, par contre, j’ai découvert quelque chose de très intéressant, déclara Will qui venait de sortir de la cabine de pilotage. J’ai finalement réussi à réparer le système de radar extérieur pour quelques secondes en le reliant à la pile nucléaire de mon générateur de bouclier. Et j’y ai vu l’écho de trois Pélicans à quelques kilomètres de notre position.
- Serait-il possible que sa soit le reste de notre groupe ? demanda Fergusson
- C’est probable, Monsieur, mais Will a bien dit avoir détecté trois Pélican, ce qui veut dire que l’un d’eux n’étais pas des nôtres quand nous avons quitté New Mombassa.
- Effectivement… (Le Lieutenant frotta son front et essuya avec sa main le sang qui coulait le long de son visage.) Bon, nous allons devoir partir à la rencontre de ces vaisseaux et rassembler les survivants. Avec cette tempête, les troupes de secours du CSNU auront du mal à nous trouver, alors il va falloir espérer qu’un de ces Pélicans aille un système COM en état de fonctionner.
- Monsieur, si je peux me permettre et avec tout le respect que je vous dois, laisser notre unique abri sans surveillance est…
- Je resterais ici pour soigner et réanimer les marines pendant que chaque Spartan ira à la rencontre d’un des trois vaisseaux.

Ce que suggérait le Lieutenant était parfaitement logique et n’importe quel officier aillant du bon sens aurait ordonné la même chose, néanmoins, Fred n’aimait pas l’idée d’être séparé de son équipe. Il avait appris à ce fier à son intuition et il avait, à cette instant précis, un mauvais pressentiment. Mais il ne pouvait non plus pas ignorer un ordre direct.

- Très bien, Monsieur. (Il examina sur son écran où avaient été repérés les trois échos. Deux échos étaient relativement proches et le troisième était dans la direction inverse.) Linda et Will vous irez ici (il plaça un marqueur vers les deux Pélicans qui étaient proches) et moi je vais aller voir le dernier.

Le Lieutenant ouvrit à nouveau la soute arrière pendant que les Spartans se chargèrent de trousses de soins et de munitions. Fergusson leurs souhaitèrent bonne chance, et Fred, Linda et Will partirent accomplir leur mission.


Les boucliers de l’armure MJOLNIR de Fred s’embrassèrent au contact des centaines de petits grains de sable qui s’écrasaient sur lui. La force de la tempête rendait les deux kilomètres, que le Spartan devait parcourir, difficile. Trente minutes étaient déjà passées et il avait l’impression de tourner en rond, mais son ordinateur lui indiquait qu’il était qu’à cent mètre de distance du vaisseau. Fred utilisa son zoom intégré et aperçu finalement le Pélican dans une mer de sable.
Fred approcha du vaisseau et ouvrit sa liaison COM générale :

- Ici le Spartan-104, s’il vous plaît, ouvrez-moi.

La fréquence resta silencieuse quelques secondes et une voix retentit féminine retentit dans ces hauts parleurs :

- Vous avez donc survécu, vous aussi. On vous ouvre tout de suite.

La soute arrière du vaisseau s’ouvrit doucement et Fred aperçu trois silhouettes armées de fusils. Il ne prit pas le temps de les identifier et entra rapidement dans le Pélican.
Huit marines se tenaient en face de Fred et celui-ci vit qu’ils appartenaient à la section du Lieutenant Fergusson. Le Spartan reconnut même un visage familier, le Caporal Macday avec qui il avait combattu dans New Mombassa. L’homme s’avança vers Fred et lui dit :

- Ca fait vraiment du bien de vous revoir, Monsieur. On croyait être les seuls survivants.
- Quelle est votre situation, Caporal ? demanda Fred d’une voix calme
- Et bien nous sommes huit, sur les vingt de départ, à avoir survécu. A pars le système d’ouverture de la soute arrière, les commandes des mitrailleuses et le système d’identification ami-ennemi, notre Pélican est totalement HS et la seule personne qui aurait pu le réparer, le pilote, est mort. Et vous ? Le Lieutenant Fergusson est encore vivant ?
- Oui, le Lieutenant Fergusson est encore vivant et…

La voix froide de Linda retentit dans le système COM du Spartan.

- Fred, on a un très gros problème, tous les soldats présents dans le Pélican que je devais contacter sont mort.
- Et m'erde, s’exclama-il. Bon, OK, rentre vers notre vaisseau au plus vite.
- Non, tu ne comprends pas, Fred. La plupart des soldats sont mort par la faute d’armes Covenants.

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Messagepar Dragon Spartan » dim. sept. 10, 2006 9:58 pm

Chapitre Sept

0925 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier militaire) / Dans un immeuble, rue Terbrooks New Mombassa, Kenya, Terre.

L’Elite Ornum Mulsamee essuya son visage du sang des différents TCAO qu’il venait de tuer. La créature fit claquer ces mandibules pour exprimer sa jouissance. A ces pieds, étaient étalés plusieurs corps de Helljumpers. Les murs de la petite salle de briefing humaine improvisée étaient recouverts de sang rouge vif, mais en aucun cas de sang violet. Un véritable carnage s’y était produit.
Cinq autres Elites en armure noire étaient présents. Leur corps étaient plus robustes que la moyenne et la puissance ainsi que la détermination pouvait se lire dans leurs yeux.
Au milieu de ces puissants guerriers se trouvait un humain, à genou, avec le grade de Sergent-chef gradé sur sa combinaison. Ces yeux noirs fixaient Ornum sans se détourner. L’homme ne tremblait pas et n’avait manifestement pas peur, il semblait désirer plutôt sauter sur l’Elite et le tuer a lui tout seul. Ornum avait déjà rencontré un terrien de la sorte, le démon. Le Covenant savait que même si il ne possédait pas la même armure que son ennemi de toujours, l’humain pourrait se révéler dangereux et qu’il devait faire attention.
L’Elite activa son traducteur intégré et s’adressa au Sergent :

- Si tu veux vivre, humain, je te conseille de nous dire immédiatement où se trouvent les premières fondations de cette cité, dit-il, sa voix emplit d’impatience.

Le Sergent eut un léger sourire dans le coin des lèvres. Il continua de fixer Ornum dans le blanc des yeux et lui répondit :

- Je savais que toi et tes petits copains vous étiez vraiment débile, mais je ne pensait pas que vous seriez naïf au point de croire que j’allais te révéler la moindre info. Tu peux te foutre le doigt bien profond dans le fion avant que je te réponde.

Ornum ne saisit pas toute les subtilités de la réponse du terrien, mais il comprit que celui-ci ne voulait pas lui répondre. L’Elite cria de rage en levant son épée à énergie, puis s’exclama auprès de ces frères :

- Emmener ce renégat dans le vaisseau immédiatement ! Même si il ne veut rien dire, il nous sera utile par la suite.

Deux Elites en armure noire s’avancèrent et saisirent le Sergent par les bras et partirent. Un des trois autre soldat en armure foncé s’avança vers Ornum, baissa légèrement la tête pour montrer son respect et lui demanda :

- Pardonnez moi, Excellence, mais pourquoi ne pas avoir tuer l’humain ? Il ne voulait pas parler alors à quoi va-il nous servir ?

Le Covenant grogna et s’avança vers une des petites fenêtre de la salle. La lumière du jour se réfléchissait dans son armure argentée.

- Te souviens-tu de notre mission, Dasmee ?

L’Elite sembla déconcerté par la question de son chef. Comment aurait-il pu oublier une mission d’une telle importance ? Les paroles du Prophète du Regret résonnaient encore dans son esprit. Ils avaient reçu la tâche difficile de devoir pénétrer dans l’arche sacrée des Anciens et de l’activer pour ouvrir la voie des étoiles sacrées aux vaisseaux Covenants qui allaient arrivés dans quelques jours. Dasmee savait même que cette mission n’était pas cautionné par les deux autres grands Prophètes et donc qu’ils n’avaient pas droit à l’échec.
Il s’approcha finalement de Ornum et lui répondit :

- Oui, Excellence, je m’en souviens parfaitement.
- Comment crois-tu alors que nous allons pouvoir activer l’arche sacrée ? Seuls les humains peuvent le faire, il nous en faut donc un avec nous.

Dasmee se maudit de ne pas y avoir pensé. Comment avait-il pu oublier une telle chose ? L’Elite s’inclina vers Ornum et lui répondit de la voix la plus humble possible :

- Veuillez m’excuser, Excellence. Ce détail m’a échappé, pardonnez-moi de mon insolence en vous ayant posez une question aussi indigne de mon rang.

Le Covenant en armure argenté posa sa main sur l’épaule de Dasmee. L’Elite s’étonna d’un tel geste, surtout venant d’un guerrier ayant la réputation de Ornum. Il ne savait pas comment le prendre. Que voulait-il lui montrer en faisant sa ?

- Ne t’en veux pas tant, après tout nous sommes tout les deux des guerriers, non ? Je veux des soldats puissants pour mener cette mission, pas des gardes de cérémonie. D’ailleurs, nous devons nous dépêcher, le croiseur va bientôt sauter dans le sous-espace et il vaut mieux ne pas être ici quand sa se produira.
- Oui, Excellence.

Les quatre Elites se dirigèrent vers le Phantom qui les attendaient. Les guerriers entrèrent dans le vaisseau aux formes arrondies s’asseyèrent calmement dans les sièges prévus pour eux. Dans le transporteur se trouvait une dizaine d’Elites en armures noires, une quinzaine de Grunts également en armures noires et Ornum debout devant eux en train de leur clamer un discours :

- Mes frères, aujourd’hui l’honneur jaillit sur nous. Nous avons reçu une mission divine, bénie par les Anciens qui veillent sur nous. (Il serra le poing pour accentuer ces paroles.) Nous ne pouvons échouer, car nous sommes les meilleurs et que rien ne pourra nous arrêter, ni les humains, ni les parasites. Sur le sang de nos pères, sur le sang de nos fils, nous avons juré de servir l’alliance. (Il dégaina son épée et la leva dans un cri de rage.) Soyons prêt au combat, je suis votre chef et je vous promet la victoire !

Les Grunts crièrent dans leur langage ressemblant à des aboiements tandis les Elites hurlèrent au sang.
Le Phantom, quant à lui, continua sa folle course dans New Mombassa en direction du désert. Le vaisseau ne se soucia de rien à pars d’arriver à son but.
L’ascenseur gravitationnel du croiseur se coupa net et un passage dans le sous-espace s’ouvrit.
Le transporteur Covenant poussa ces réacteurs à fond pour tenter d’échapper au dôme de lumière qui engloutissait tout sur son passage. La lumière aveuglante frôla la coque du vaisseau avant que celui-ci réussisse à la distancer. Le vaisseau se rapprocha du sol en ralentissant avant de se poser en douceur.
La cloison arrière s’ouvrit et deux Elites, armés de doubles fusils à plasma chacun, en sortirent, suivis de plusieurs Grunts avec des canons à barreau à combustible. Une tempête de sable se déchaînait dans le désert, limitant la vue des guerriers.
Après quelques minutes, Ornum sortit du vaisseau d’un pas décidé, une carabine à la main. L’Elite pointa le doigt au Sud et déclara :

- Le Phantom a détecté deux vaisseaux humains dans cette direction. (Il pointa ensuite du doigt un groupe de quatre Elites et cinq Grunts.) Vous, avec moi, le reste surveille le vaisseau et l’humain.

Les Elites non sélectionnés grognèrent de mécontentement mais obéirent. Pendant que leurs frères allaient tuer des humains, eux attendraient dans le vaisseau a ne rien faire.
Ornum parti avec ces soldats en direction des échos qu’ils avaient repérés alors que la tempête de sable soufflait de plus en plus fort.

Le marine, Eric Benn, alluma sa cigarette et inspira la fumer avec plaisir. Il inspira une deuxième bouffée alors qu’il grattait sa barbe en même temps. Il était passé à deux doigts de la mort quand son Pélican s’était écrasé suite à la fuite de New Mombassa de lui et de son groupe et il trouvait que son repos était largement mérité Mais l’homme aux cheveux courts et aux yeux légèrement bridés n’eu pas le temps de profiter de sa courte pause, que son supérieur lui demanda déjà de « bouger ces grosses fesses et de venir soigner les marines blessés ». Ils n’étaient que cinq à être debout alors que quatre autres étaient dans le coma et sept étaient morts.
Benn râla, mais s’exécuta dans un soupir de fatigue. A vrai dire, ils étaient tous fatigués et tous déprimés. Leur vaisseau était devenu inutilisable, ils n’avaient aucunes nouvelles des deux autres Pélican et il était impossible de partir en reconnaissance avec la tempête de sable qu’il faisait dehors.
Benn prétexta sortir pour uriner, mais, en vérité, il voulait finir sa cigarette. Le Caporal Bank feinta de croire à ce mensonge et laissa le marine sortir. Si cela pouvait remonter un peu le moral du soldat, autant le laisser ce reposer une petite minute.
La porte arrière du Pélican s’ouvrit doucement et Benn en sortit rapidement avant que celle-ci ne se referme. Le soldat cru apercevoir une silhouette au loin mais détourna rapidement le regard, c’était sûrement un mirage. Le marine inspira une profonde bouffée de sa cigarette de contrebande alors qu’un trait de plasma fendit l’aire et éclaboussa sa poitrine. L’homme tomba à la renverse dans un cris de stupeur. Le corps du soldat baigna rapidement dans le sang alors que celui-ci se convulsait encore. Le cri du marine alerta ces coéquipiers qui ouvrèrent rapidement la soute arrière du Pélican, et qui en sortirent rapidement, leurs fusils levés. Des traits de plasmas ainsi que des boules vertes surgirent de nul part et noyèrent les soldats dans un flot de flammes.

Ornum et ces frères firent claquer leurs mandibules pour exprimer leur bonheur. Les Grunts se précipitèrent à l’intérieur du Pélican et tirèrent sur les marines évanouis avec un plaisir non dissimulé.
L’Elite en armure argentée entra également et rechercha des armes qui pourraient lui être utile.
Il vit une caisse et l’ouvrit avec impatience. Bien. Très bien.
Des lances-flammes humains ainsi que des fusils à pompes étaient contenus dans la caisse métallique. Le Covenant ne se soucia pas à quoi pouvaient bien servir ces armes aux humains et ordonna à deux Elites de la prendre.
A peine Ornum avait fini sa phrase, qu’un Elite l’appela avec une pointe de peur dans sa voix. Le commandant se pressa de venir voir ce qui pouvait bien autant impressionner son frère et quand il arriva le soldat lui donna une paire de jumelles.
La tempête rendait l’image floue, mais il n’y avait aucun doute sur ce qu’il voyait. Le démon s’approchait d’eux rapidement.
Ornum ordonna à tous ces guerriers de se replier immédiatement vers le Phantom, sans lui. L’Elite lui devait rester ici et prendre sa revanche sur celui qui l’a humilié autrefois. Oui, l’heure de la revanche avait enfin sonné.

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Messagepar Olah » dim. sept. 10, 2006 10:30 pm

Tout simplement fantastique, génial, on dirait vraiment les bouquins, truc de dingue :shock: :shock: :shock: :D :D Superbe franchement, en plus y'a presque pas de fautes, un put*** de régal ! C'est marrant, moi aussi j'avais écrit une suite d'opération first strike, mais j'avais commencé par le dr Halsey et Kelly, où ils étaient allés, ce qu'ils avaient découverts, etc...
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Messagepar Dragon Spartan » mar. oct. 03, 2006 10:11 pm

Chapitre Huit

1010 heures, 17 septembre 2552 (Calendrier militaire) / Dans le désert, ancienne emplacement de New Mombassa, Kenya, Terre.

Linda continua d'examiner les cadavres humains qui jonchaient le sol du Pélican alors que Fred venait de lui donner l'ordre de l'attendre, lui et Will. Les parois extérieures du vaisseau étaient totalement calcinées et certaines parties de l'acier en titane-A bouillonnaient encore. Vu les dégâts, un grand nombre de Covenants avaient survécu ce qui était annonciateur de problèmes. Linda remarqua aussi que des cadavres avec plusieurs lésions étaient marqués par le plasma. Ces hommes avaient sûrement péris dans le crash du transporteur et des Grunts avaient tiré dessus pour s'assurer qu'ils étaient bien morts. Un Elite ou un Jackal n'aurait jamais usé ces munitions aussi inutilement. En tout cas, le résultat était bien le même, l'ennemi était encore présent sur la surface de la planète et il poserait sans doute des ennuis. D'ailleurs, il avait déjà commencé en tuant tout l'équipage d'un Pélican.
La Spartan s'apprêtait à aller examiner la cabine de pilotage, quand un étrange bruit étouffé se fit entendre sur le toit du vaisseau. Linda épaula son fusil à pompe M90 et entreprit de sortir du transporteur, lentement et accroupie. Les Covenants était sûrement encore présent dans les environs et elle se maudit d'avoir été aussi imprudente. Elle regarda d'abord sur son détecteur de mouvement, mais il ne semblait y avoir qu'elle. Si il y avait un Covenant, c'était un Elite camouflé. Linda fit un pas en dehors du Pélican et vit que la tempête de sable s'était arrêtée. Elle leva la tête, ainsi que son fusil, et regarda si un Covenant était caché au sommet du vaisseau, malheureusement elle ne vit rien.
Même si elle ne semblait pas détecter la présence d'un quelconque ennemi, l'intuition de Linda la prévint d'un danger. Il fallait donc mieux qu'elle retourne dans le vaisseau, elle attendrait des renforts et serait mieux protégée.
Elle se retourna pour aller vers le vaisseau, et un Elite apparut, à quelques centimètres d'elle. La créature épaula sa carabine et lui tira immédiatement dessus. La Spartan recula sous le choc alors que son bouclier vacilla et s'évanouit. Linda leva son fusil à pompe et ajusta sa visé sur le guerrier puis... trop tard, le Covenant était déjà sur elle et il lui donna un puissant coup avec la crosse de son arme. La Spartan s'effondra au sol, son fusil lui échappant des mains.

Ornum décrocha un puissant uppercut sur le démon et il s'effondra au sol, son fusil lui échappant des mains. L'Elite jeta également sa carabine et dégaina sa lame à énergie dans un cri perçant. Le Covenant se jeta sur son ennemi qui planta sa botte métallique dans son ventre, son bouclier se brisant comme du verre. Ornum recula en titubant et en crachant du sang violet par terre, le souffle coupé de surprise. Le démon en profita pour se relever et saisit les deux mains d'Ornum, l'empêchant ainsi d'utiliser sa lame. Le guerrier tenta de se dégager dans un hurlement de colère alors que son adversaire tentait de retourner son arme contre lui.
L'Elite devait à tout prix changer de stratégie sinon le démon aurait vite fait de lui trancher la tête. Au lieu d'attaquer de façon irréfléchie, il devait utiliser la force de son ennemi pour remporter la victoire.
Ornum s'appuya solidement dans le sol et fit pivoter son adversaire qui fut emporté en avant. Le guerrier eu le temps de se retourner et tenta de trancher son ennemi en deux. Malheureusement, le démon se baissa et l'épée passa à un centimètre de sa tête. Il se retourna en direction d'Ornum, sortit rapidement son magnum et tira une balle qui se logea directement dans l'épaule du soldat Elite qui recula et fini finalement sur le sol dans un bain de sang violet.
Ornum respirait violemment, montrant ainsi sa fatigue et surtout sa honte pendant que le démon se relevait. Encore une fois, son ennemi de toujours l'avait vaincu et cette fois, il ne pourrait pas sauver sa vie. Il allait enfin rejoindre ces frères en accomplissant le grand voyage et arriver dans son saint paradis.
Le démon s'approcha, à une distance assez proche pour le tuer d'une balle et assez loin pour contrer une éventuelle riposte de l'Elite. Il leva son arme et la pointa sur la tête du Covenant qui claqua des mandibules pour montrer qu'il n'avait pas peur.
Une ombre fondit sur le démon et lui sauta dessus, le faisant tomber. Malgré les mouvements brusques des deux personnage, Ornum reconnût facilement l'énorme cicatrice sur la jambe de son frère d'arme, Dasmee. L'Elite se releva rapidement malgré la douleur et saisit sa carabine qu'il avait lâchée quelques secondes plus tôt. Il aurait mieux fait de mettre directement fin à son combat plutôt que de vouloir tuer son ennemi avec honneur. Mais maintenant il pourrait rattraper son erreur.
Ornum tenta de viser son le Spartan, mais lui et Dasmee bougeaient beaucoup trop. Malgré le grossissement de la lunette de son arme, les deux adversaires étaient trop rapides et proches pour que l'Elite en armure argentée puisse viser. Le démon décrocha un puissant uppercut dans la mâchoire de Dasmee qui recula en titubant. Ornum profita de ce court instant pour tirer plusieurs traits fins de plasma sur le démon. Son bouclier vacilla puis s'évanouit alors qu'un tir pénétra à travers son armure au niveau des cottes. L'énorme créature en armure verte et à l'aspect physique impressionnant, eu cependant la force d'exécuter une roulade et de vider le chargeur de son Magnum sur Dasmee qui tomba au sol à moitié mort. Désormais l'humain n'avait plus de munitions et une blessure au niveau des cotes, il était donc sans défense. Finalement, il semblait qu'Ornum avait gagné son combat, mais ceci avec l'aide de son frère Dasmee.
Le chef Elite n'eu pas le temps de savourer sa victoire qu'une rafale de trois balles passa à côté de sa tête. Ivre de colère de cette interruption, il se retourna, sa carabine levée et il découvrit avec effroi qui avait été l'auteur de ce tir. "Non, impossible !" se dit-il. Malgré la distance, il reconnut facilement la silhouette d'un deuxième démon au loin qui courait dans sa direction.
Ornum avait largement le temps de tuer le Spartan qu'il venait de battre mais si il le faisait il aurait de grandes chances de mourir. La mort ne faisait pas peur à l'Elite mais il se souvint que la vie de son frère qui l'avait sauvé était aussi en jeu. Ornum avait une dette d'honneur envers Dasmee et il devait s'en acquitter. Le guerrier saisit trois grenades humaines qu'il trouva par terre et les lança en direction du démon qui courrait vers lui. Il savait qu'avec la distance de son ennemi les grenades n'auraient aucun effet mais le temporaire écran de fumée qu'elles provoquèrent lui permis d'activer son invisibilité ainsi que celle de son frère. Les deux Covenants disparurent dans le désert aride.
Ornum saisit Dasmee et le hissa sur son dos avant de courir à une allure effréné à travers le désert, laissant la vie sauve au démon.
Après deux minutes de sprint avec son poids sur le dos, l'Elite s'arrêta et posa son frère sur le sol.

- Laissez-moi mourir, Excellence. J'entrevois enfin le grand voyage, déclara Dasmee sur un ton mourrant.
- Mais j'ai encore besoin de toi vivant, mon frère. Tu m'as sauvé la vie et je dois te rendre la pareille. J'ai par chance avec moi un produit qui va combler tes plaies et te tenir encore en vie avant que je te soigne définitivement au camp, répondit Ornum.
- Et le démon, est-il mort ?
- Non... J'ai été... obligé de fuir...
- Comment cela est-il possible, Excellence ? Vous êtes un des meilleurs guerriers de toute l'alliance.
- Sauf que là, j'ai aperçu au loin un deuxième démon qui arrivait vers nous. Même si j'avais gagné, tu serais mort pendant le combat.
- Un deuxième ? Les humains en auraient donc plusieurs sur cette planète ? Notre combat s'annonce rude, Excellence.
- Ne pense plus à cela, ferme les yeux et dors. Bientôt nous serons en lieu sûr.

Ornum n'avait pas osé mentir à Dasmee. On lui avait souvent reproché de sur estimer les humains mais grâce à cela il avait toujours remporté la victoire sans jamais qu'un des membre de son commando ne meurt. Mais à ce moment précis, l'Elite doutait fortement. Il n'avait jamais réussi à tuer un démon, alors comment faire contre plusieurs ? Et quelle pouvait bien être leur nombre ? Deux ? Dix ? Cent ? Mille ?
Ornum tenta de chasser ces idées noires pendant qu'il hissait de nouveau son frère sur son dos pour continuer sa course vers son camp.
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Messagepar MasterChief » mar. oct. 03, 2006 11:06 pm

ne te serais tu pas inspiré de certaine vidéo?
sinon c'est trop bien^^
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Messagepar Dragon Spartan » mar. oct. 03, 2006 11:19 pm

Quelle vidéo ???
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Messagepar MasterChief » mar. oct. 03, 2006 11:27 pm

la j'ai crut entre apercevoir un bout du trailer d'halo2...
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Messagepar Olah » mar. oct. 03, 2006 11:33 pm

Bah t'as dû mal lire MasterChief parce que je vois pas vraiment où ça parle du trailer... :?: En tout cas c'est toujours aussi bien mais trop court pour cette suite :(
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Messagepar Dragon Spartan » mar. oct. 03, 2006 11:48 pm

T'inquiete, le chapitre neuf est deja prèt mais j'attend pour le poster car je suis très vilain :lol:
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Messagepar MasterChief » mar. oct. 03, 2006 11:59 pm

Grrr méchant diabolique....
(si au début quand ta les marines blessés.)
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Messagepar Olah » mer. oct. 04, 2006 1:57 pm

T'inquiete, le chapitre neuf est deja prèt mais j'attend pour le poster car je suis très vilain :lol:
Aaaaah, c'est déjà tout prêt alors... je vais devoir hacker ton pc pour lire la suite :lol: :wink: Sinon j'ai qu'un seul regret au fait : y'a des phrases qui sont tournées très bizarrement... et y'a des répétitions. Ce serait bien de varier avec des synonymes et de ne pas faire de pléonasmes... :wink:
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Messagepar MasterChief » mer. oct. 04, 2006 2:02 pm

en faite t'écrit pas vachement vite c'est juste que tu avait déja publié sur halo.fr
lol javais jamais vu^^
je ne me suis pas trop rendu compte des répétitions moi...
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