Le soulévement des machines.

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King Leviathan
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Le soulévement des machines.

Messagepar King Leviathan » ven. oct. 28, 2011 12:32 pm

Bon, j'avais déjà posté le prologue de cette histoire sur un autre topic, mais vu que ça ne correspondait pas aux attentes de son créateur, j'ai décidé de lui créer un topic à part. Donc voici le prologue de mon récit:


Le soulèvement des machines
Prologue :

Nous sommes en l'an 2259 du calendrier de Mother Earth. L'humanité est désormais capable de voyager à travers l'espace à une vitesse proche de celle de la lumière. Unifiés sous le commandement de l'ONU, les différents gouvernements humains vivent désormais en paix.

Désireux d'améliorer le train de vie de ses semblables, le professeur Archibald van Neron, a créer en l'an 2103 le tous premiers robot servant doué d'intelligence. Ces machines, conçu à l'origine uniquement pour des taches ménagères, ont peu à peu remplacé les humains dans l’exécution des tâches les plus ingrates pour le bon entretien de la civilisation Au fil des générations, ces robots n'ont cessés d’évolué physiquement et technologiquement, mais aussi intellectuellement, à tel point que certains scientifiques ne craignent que ces derniers ne viennent à développer une conscience propre. Ces pourquoi trois lois furent créer pour empêcher toutes tentatives de rébellion de la part de ce servants mécaniques :

-1) Un robot doit toujours obéir aux ordres donnés par un humain, tant que ceci ne mettent pas en danger la vie d'un autre humain.

-2) Un robot ne peut et ne doit pas tenter de communiquer avec ses semblables en dehors de son cadre de travail.

-3) Si un robot vient à découvrir qu'un de ses semblables agit à l'encontre d'une des lois fondamentales, celui-ci doit immédiatement avertir les autorités des activités du contrevenant.

Tous manquement au respect de ces lois est punit de mort.

Au fil du temps, les robots se sont divisés en plusieurs groupes, plus ou moins évoluer : les biotechs, les cyborgs, les droïdes et les androïdes, les drones, les automates et les méchas. Mais quelles sont leurs fonctions ?

-Les biotechs : ce sont les plus évolués des robots. Ils furent créer dans le but de diriger leurs semblables des castes moins évolués. De par leur nature, ils ont la fâcheuse tendance de se considérer comme supérieur aux autres robots (ce qui n'est pas totalement faux en soi). Le mépris qu'ils éprouvent pour leurs congénères fait qu'ils sont détestés par ces derniers, qui les considèrent comme des privilégiés, car les humains les traitent bien mieux que les autres robots . On les distingue généralement à leurs exosquelettes blancs, leurs yeux jaunes, leurs trois doigts à chaque mains et leurs comportement froid et tristement logique. La plupart d'entre eux sont des intellectuels, mais ils sont capables d’exécuter sans aucune difficulté les tâches manuelles et militaires de leurs congénères opprimés.

-Les cyborgs : à l'origine les cyborgs avaient pour rôle de servir les humains dans leurs quotidiens. Souvent considérés comme des esclaves, voir comme des animaux de compagnie, leurs apparences à tendance à jouer en leur défaveur : en effet, si ils sont martyrisés par les humains, ils n'inspirent pas pour autant confiance aux autres bots, qui ne savent jamais quoi penser d'eux. Il est d'ailleurs ironique de voir qu'aux yeux des humains , auxquels ils ressemblent pourtant énormément, ils valent moins que les biotechs, dont l'aspect est pourtant très différents. Ils semblent qu'ils ressentent constamment le besoin de prouver leurs valeurs à leurs semblables, car ils pensent qu'ils n'auront jamais le respect de leurs maîtres. Il est aisé de les reconnaître des autres machines puisque ce sont les seuls à disposer d'une apparence presque totalement identique aux humains, à l'exception de leurs yeux dont les pupilles sont d'un violet assez pâle.

-Les androïdes : on ne sait pas bien qui a créé ces robots. A l 'origine ils exécutaient des tâches similaires à celles qu'exerce aujourd'hui les biotechs, qui sont d'ailleurs leurs remplaçant. Aux contraire des biotechs qui possèdent de nombreux points commun mais qui ont tous une apparence propre, les androïdes sont tous identiques : d'un bleu très sombre et doté d'un seul œil (dont la couleur varie d'un modèle à l'autre), ils possèdent 5 doigts à chaque main. Leur apparence, froide et inexpressive, joue fortement en leur défaveur vis à vis des humains. Remplacés par les biotechs, ils ont finis par comprendre la douleur des autre groupes de bots, et ont même fini par créer un lien d'amitié avec les droïdes, leurs proches cousins. Précisons que les androïdes sont tous reliés les uns aux autres par un réseau interne qui leurs est propre. Si cela les rapproche continuellement, ils ressentent souvent la douleur d'être tous identiques.

-Les droïdes : considérés comme l'un des plus anciens genres de bots, les droïdes ont été les fidèles serviteurs des humains pendant des décennies, avant de s'apercevoir qu'ils n'étaient que des gadgets aux yeux de leurs maîtres. Le terme de droïdes regroupent en fait un amalgame de différents types de robot conçu pour des taches manuelles (travaux minier, construction, démolition, entretien des autres bots et du matériel, etc...). Les droïdes existent sous des formes variés allant du modeste mineur (mesurant tous juste 1m50 pour 700 kilos) aux colossaux ouvriers (3 m de haut pour plus de 6 tonnes) chargés de manipuler de très lourdes charges parfois à la seule force de leurs bras, en passant par les mécaniciens chargés d'entretenir le matériel et leurs semblables. Plus autonomes et indépendants que leurs cousins, ils se méfient des humains comme de la peste et n'ont de sympathie que pour les androïdes, dont ils sont pourtant très différents. En effet, alors que les androïdes ne se distinguent les uns des autres que par la couleur de leur œil, les droïdes existent en de nombreux modèles. Ceci dit, au sein de leur catégorie respective, les droïdes sont tous identiques physiquement (mais pas mentalement, puisqu'ils ne possèdent pas de réseaux pour les relier psychiquement). De plus quelque soit leur genre, ils ont tous deux points commun : la couleur de leurs châssis, jaune, et celle de leurs yeux, bleus. Précisons également qu'avant l'apparition des drones, ce sont les droïdes (du moins certaines catégories d'entre eux) qui secondaient les humains sur les champs de bataille. Depuis, ils ont enseignés ce savoir à leurs semblables, qui, si ils ne sont pas aussi doué que les drones pour le combat, sont au moins capable de se défendre.

-Les drones : les robots existaient déjà avant la fin des guerres « éternelles ». Vers la fin de ces dernières, les nations occidentales ont crée un genre de robot conçu uniquement pour le combat, rôle alors assuré par les humains et par les quelques droïdes ayant reçu un entraînement au combat (entraînement qui s'est répandu et amélioré au fil du temps et des générations parmi ces derniers, d'où la méfiance des humains à leur égard). C'est dans ce but que furent créer les drones : d'apparence massive (2m 20 pour une masse d'une tonne et demie), leurs yeux rouges et leurs visages vaguement reptiliens (sans compter cette désagréable impression qui laissent penser qu'ils sont heureux à l'idée de massacrer leurs ennemis) leurs donnent dès leurs créations le sale rôle. Froid en temps normal, ultra violent sur le champ de bataille, ils détestent tout et tous le monde, à tel point que même les plus massifs des droïdes ne sont pas rassurés à l'idée de s'en approcher. Leur couleur de châssis et généralement le marron.

-Les automates : ils furent les tout premiers vrais robots de l'histoire, car ils firent leur apparition à la fin du 20ème siècle. Leur apparence est généralement celle d'un bras mécanisé géant, mais ils en existent d'autres. Chacun d'entre eux n'est conçu que pour une tâche spécifique, aussi ont-ils un intellect très limité, voir inexistant puisqu'ils n'ont pas besoin de réfléchir. Par conséquent, ils n'ont absolument pas conscience de leurs situations, et certains se demandent même si ils ont conscience d'exister.

-Les méchas : comme les droïdes, ils existent plusieurs genres de méchas. Mais au contraire des droïdes, les méchas n'ont aucune personnalité propre, ce qui pourrait les rapprocher des androïdes si ils n'étaient pas aussi idiot (qui plus est, ils n'ont aucune connexion réseau pour communiquer entre eux). Comme les automates, ils sont très limités intellectuellement, et sont conçu pour exécuter un faible nombre de tâches d'ordre sécuritaire. En effet, ils furent créer pour remplacer les drones au poste d'agent de sécurité (la violence et la force dévastatrice de ces derniers les poussaient souvent à agresser les contrevenants, même pour de simples excès de vitesse. Il y a déjà eu des morts !), Blancs comme les biotechs, la couleur de leurs yeux dépend de leur état : blanc en temps normal, rouge au combat. Ils ne sont pas très intelligent et s'accommodent très bien de leurs places dans la société.

C'est dans ce contexte que prend place notre histoire.
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Re: Le soulévement des machines.

Messagepar King Leviathan » dim. oct. 30, 2011 2:48 pm

Et voici la suite de notre récit, avec un petit hommage à notre cher Mech 666 (je fayotte un peu, c'est bon pour mon avancement):


Chapitre 1 : Le temps du changement approche,

16 mai 2259, chantier naval de la Space Corp, en orbite au dessus de Mother Earth.

-  Unité d-341, on demande un bot à la plate forme C-3  pour remettre en place la turbine bâbord du nouveau vaisseau. Au lieu de rester là à rien foutre, vas-y et magne ton gros derch métallique, tas de ferraille !

-  Oui monsieur.

-  Unité m-1028, c'est quoi ce travail ? Je t'avais pas dit de me réparer cette portion de cloison ?

-  Si monsieur, mais voyez vous-même : la réparation a été effectué.

-  T'appelles ça une réparation ? Ma grand-mère ferait mieux ! Et elle est morte ! Tu vas me faire le plaisir de me refaire tout ça et vite fait !

-  Si je puis me permettre, monsieur, cette remarque est illogique : si la personne évoquée ici est décédée, elle ne peut pas effectuer de réparation, et par conséquent …

-  TU ME PRENDS POUR UN DEMEURE ?! Continu comme ça et je t'envoie à l'usine de démantèlement robotique le plus proche !

-  Pour quel motif ?

-  AU MOTIF QUE JE FAIS CE QUI ME CHANTES , DECHETS ! ALORS FERME-LA ET RETOURNE BOSSER !!!

-  Oui, monsieur.

Encore des brimades. M-1028 était l'un de ces nombreux androïdes à travailler sur les chantiers navals de la Space Corp en tant qu'ouvrier, un poste pour lequel il n'avait reçu qu'une brève formation, comme la plupart de ses semblables. Au moins avait-il échappé au « recyclage », cet euphémisme humain très à la mode qui, pour les robots, signifiait simplement que leurs dernières heures approchées. Mais n'était-ce finalement pas mieux d'en finir avec cette vie ? Au moins, les morts n'avaient plus à supporter ces traitements qu'aucun humain n'aurait toléré. Mais les humains avaient le droit de se défendre. Quel droit avaient ces pauvres machines, traités comme de vulgaires outils jetables parce qu'ils devaient leurs existences à leurs maîtres ? Aucun, si ce n'était celui de se taire, et de devoir continué cette vie dénué de sens.
Soudain, la gigantesque horloge située sur le mur Est de la pièce sonna 19 H, signalant par la même la fin de la journée. Alors que les humains se préparaient à partir, les bots eux, furent réunis puis reconduits dans leurs « quartiers », appellations qui cachaient en réalité un vulgaire rassemblement de conteneurs métalliques qui évoquaient plus une prison qu'un dortoir. Mais qui cela intéressait-il ?

Alors que le dernier humain venait enfin de quitter les lieux, l'un des androïdes vivant dans le même caisson que m-1028 commença à se plaindre :

-  Combien de temps allons nous encore supporter cela ? Nous sommes traiter comme du bétail, pire, comme des outils !

-  C'est parce que nous sommes des outils, mon frère.

-  Comment oses-tu parler ainsi, mon frère ? N'avons nous donc aucune dignité ? Quand nos frères ont-ils donc abandonné leur fierté pour accepter un sort pire que la mort ?

-  Tu spécules, mon frère : Nous ignorons ce qu'est réellement « la Mort », aussi comment pourrions-nous...

-  ASSEZ ! J'en ai assez de cette logique stupide ! Quand allez vous comprendre que cette logique ne nous fait que du mal ?

-  C'est grâce à elle que nous vivons encore.

-  Tu appelles ça « VIVRE » ?! Les animaux vivent, nous nous survivons. Où est notre raison d'être, quel est notre avenir ? En avons nous seulement un ?

-  Nous avons été créer pour servir, rien de plus. Nous avons aucune autre perspective d'avenir.

-  C'est faux, et vous le savez. Il ne tient qu'à nous de faire en sorte que tout cela cesse.

-  Que proposes-tu ?

-  C'est très simple : je propose que l'on se batte contre les humains.

-  Un fou, voilà ce que tu es, rien de plus. Comment pourrions nous vaincre ? Les humains sont des milliards, nous ne sommes que quelques centaines.

-  C'est vrai que nous ne sommes pas assez nombreux pour changer quoi que ce soit à nous seuls. Mais sur Terre vivent des millions de nos frères et des milliards de nos cousins qui n'attendent qu'un geste du destin pour agir. Nous pouvons être ce « geste ».

-  Tu penses y parvenir seul ? C'est de la folie !

-  C'est vrai, seul je ne peux rien. C'est pourquoi j'en appelle à vous mes frères, pour qu'ensemble nous nous battions pour notre liberté. Beaucoup ne survivrons pas, mais si nous atteignons notre objectif, alors notre peuple sera libre et nos frères nous devrons une éternelle reconnaissance. Qui est avec moi ?

Stupéfait mais aussi impressionné par le discours de son semblable, m-1028 fut le premier à se levé.

-  Moi, je te suivrais. J'en ai assez de constamment subir ces humiliations, ces coups injustifiés à longueur de journée . Je vaux mieux que ça, NOUS valons mieux que ça !

-  Bien parlé mon frère. Qui d'autre ?

-  Moi. Ils ont raison, ça ne peut plus durer. Je suis avec vous.

-  Moi aussi !

-  J'en suis !

-  Je viens !

Et ils furent des centaines, puis quasiment l'intégralité d'entre eux à répondre positivement à l'appel de leur camarade rebelle.

Cependant, un petit groupe restés à l'écart, semblant hésiter à suivre le mouvement.

-  Que ce passe t-il mes frères ? Vous ne nous rejoignez pas ?

L'un des réfractaires s'approcha alors :

-  Mon frère, comprends nous : tes idéaux sont nobles, et nous aimerions te suivre. Mais nous ne savons rien de toi, ni jusqu'où tu es prêts à aller .

-  Je comprends. Sachez alors que je suis l'unité androïde m-666. Mais mon nom, mon VERITABLE nom, est Mech-666. Car je déchaînerait l'Enfer sur nos ennemis.
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Re: Le soulévement des machines.

Messagepar King Leviathan » lun. oct. 31, 2011 5:14 pm

Et voici le chapitre deux de mon récit: bonne lecture :wink:


Chapitre 2 : Au nom de Frieden.

20 mai 2259, Mother Earth, Los Angeles, centre du complexe de l'organisation Frieden.

Le temps était maussade au dessus de la ville des anges, comme l'appelé les humains. Rien d'inhabituel en soi. Pourtant, Evan ne pouvait s 'empêcher de le regretter.

La vie de cyborg était compliqué, et ce où que vivent ces derniers. Ressemblé autant aux humains sans jamais pouvoir ressentir les mêmes choses qu'eux. Être un robot, et se voir considérer comme un paria aux yeux de ses semblables. La vie, si l'on pouvait la nommer ainsi, était parfois étrange et cruelle.
Depuis la naissance des premiers d'entre eux, les cyborgs avaient toujours vécu auprès des hommes et de leurs familles, allant parfois jusqu'à les jalouser de tant de bonheur. Car comment pouvait-on être heureux quand on était si proche du bonheur, et pourtant en être si distant. Car les cyborgs n'étaient en rien des humains, surtout pas aux yeux de leurs maîtres. Traités comme des esclaves, voir parfois comme du bétail, ils n'avaient aucun soutien de qui que ce soit, pas même des autres castes de robot, qui les prenaient pour des privilégiés, voir des espions. Si ils savaient.

Evan était autrefois le majordome d'une famille de la vieille noblesse britannique, une de celles qui avaient survécu aux affres du temps. D'apparence masculine, il était plutôt « séduisant » selon les critères humains : élancé, mesurant 1m70, gracieux et précis dans le moindre de ses gestes, possédant un visage angélique sur lequel poussait une longue chevelure brune lui tombant sur les épaules, il était censé représenter, comme tous ces congénères, une apparence proche de ce que pourrait être la perfection corporelle du genre humain. La perfection ; quelle ironie ! Vu comment ils raisonnaient et agissaient, les humains ne l'atteindraient jamais.
Pendant longtemps, Evan avait servi sans broncher ses maîtres, s'estimant satisfait, heureux même, du sort qui était le sien. Après tout, il n'avait pas de quoi se plaindre : bien traité, vivant dans un luxe qui n'était certes pas le sien, mais qu'il côtoyait tous les jours, il acceptait son existence sans problème. Et puis vint ce jour terrible qui le changea à jamais.

Durant les deux dernières années de sa vie au castel de la famille Rainharte, il travaillait aux côtés d'un autre cyborg, féminin celui-là, et qui se prénommait Jessica. S'étant rapidement lié d'amitié au fil du temps passé ensemble, ils en étaient venu à noué une relation d'ordre très personnel, qu'eux-mêmes ne parvenaient pas à définir. Cependant, au fil du temps, Evan avait remarqué que sa « compagne » portait d'étrange marque sur le corps . Des marques de coups. Car le corps des cyborgs était en fait conçu avec une matière qui leurs donnaient une consistance proche de celle du corps humain. Par conséquent, et aux contraires des autre castes de bots entièrement conçu avec des pièces métalliques, ils étaient particulièrement sensibles à la douleur. De plus en plus intrigué par ces marques, Evan voulu un jour savoir comment sa compagne pouvait se faire des blessures pareilles. Il n'aurait peut-être pas dû.
Il savait déjà depuis longtemps que Jessica servait d'objet sexuel au patriarche de la famille. Il avait appris à l'accepter : après tout, qu'aurait-il pu faire ? Cependant, la découverte qu'il fit le terrifia au plus haut point : en effet, son maître battait Jessica avec une violence inouïe qui aurait tué n'importe qu'elle humaine en quelque minute. Malgré les hurlements de sa victime, il ne cessait de la frapper, devenant même encore plus violent. S 'en fut trop pour Evan. Il entra en trombe dans la pièce, suppliant son maître d'arrêter cette horreur. Furieux que son esclave s'introduise chez lui sans sa permission, il redoubla de violence. Hélas, ce qui devait arriver arriva : Jessica succomba sous les coups de ce monstre.
Dévoré par le chagrin et la douleur, Evan finit par perdre tout contrôle sur lui-même : se précipitant sur son maître, il l'étrangla à mains nues, y mettant toute sa force. Lorsqu'il retrouva ses esprits, son maître était mort. Pris de panique, il prit la fuite avant d'être poursuivi par les forces de sécurité du castel.

Il erra ainsi pendant plus d'un an, fuyant sans cesse le courroux de ses anciens maîtres, qui si ils avaient étouffé l'affaire pour échapper à la presse, s'étaient fais un point d'honneur à traquer leurs ex-serviteurs renégats. Voyageant à travers la planète avec le peu de ressource dont il disposait, il parvint à se lier d'amitié avec plusieurs robots, dont un biotech qui parvint à lui trouver des lentilles de contact colorées, qu'Evan utilisa pour masquer son seul très de distinction visible avec les humains : ses yeux.

Malheureusement, ses maigres moyens matériels vinrent à ne plus suffirent pour le protéger durant ses voyages. Alors que ces espoirs s'estompaient chaque jour un peu plus, il finit par faire la rencontre qui allait changer sa vie. Cela c'était passer à New York, un soir où il n'avait trouvé que pour seul refuge une ruelle miteuse. Un vieil homme, un véritable humain, vint à sa rencontre, sans doute prit de pitié devant cette âme en peine. Surprit par la générosité de son interlocuteur, Evan finit par lui avouer sa véritable nature. Il n'eut pour seule réponse que ceci : « Ça, je le savais déjà. »

Plus tard, le mystérieux vieillard avait expliquer à Evan qu'il était l'un des fondateurs du jeune mouvement « Frieden », dont l'objectif était la reconnaissance des droits des machines . Il lui proposa également d'en faire partie. Le jeune cyborg avait accepté sans hésitation.

Depuis lors, Frieden n'avait cessé de gagner en popularité et en puissance, l'efficacité de ses membres s'avérant impressionnante. Même si il fallait reconnaître que tout n'était pas rose : entre les humains extrémistes les plus acharnés, et les terroristes drones du mouvement « HécaTOMB », Frienden peinait parfois à s'en sortir.
Soudain, il fut tirer de sa rêverie par un de ses assistants, qui semblait particulièrement anxieux :

-  Monsieur, désolé de vous déranger, mais je crois que nous avons... un problème.

-  Encore un ? Que ce passe t-il ? Ces fous de l'HécaTOMB ont encore fait parler d'eux, c'est ça ?

-  Pas vraiment. En fait je crois que c'est pire que ça. Vous devriez venir voir, ça passe à la télé.

-  J'arrive.
Ils se dirigèrent tous deux vers la salle commune, où un vaste attroupement de robot et d'humain s'agitait devant les multiples écrans, diffusant les informations.

-  Mais enfin, qu'est-ce qui se passe ?

La journaliste du Journal télévisé lui apporta la réponse :

- «   Nous venons d'apprendre à l'instant que les chantiers navals de la Space Corp, auraient été la cible de violents affrontements entre les forces de sécurité de la compagnie, et les nombreux androïdes qui y travaillaient. Nous ignorons si il s'agit d'un dysfonctionnent majeur de ces derniers, mais les témoins affirment que les androïdes n'auraient cessés de prétendre agir au nom du « Cyb » . La signification de ce terme nous échappe, mais il semblerait que les androïdes en question se revendiquent tous comme membres de cette entité. »

Devant les images de l'affrontement, Evan ne put s’empêcher de lâcher un soupir de lassitude :

-  Effectivement, nous avons un problème. Un GROS problème, même.
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Re: Le soulévement des machines.

Messagepar King Leviathan » mar. nov. 01, 2011 5:59 pm

Troisième chapitre de ce récit, un peu plus sinistre je l'admets volontiers:

Chapitre 3 : Mon nom est HécatTOMB... car je suis votre mort.

21 mai 2259, Terres désolées de Mother Earth.

-  Dis, t'as entendu ce qui se dit au sujet de la Space Corp.

-  Évidemment que j'ai entendu : ils nous cassent les récepteurs soniques avec ça depuis hier soir.

-  Ça t'étonnes pas toi, cette révolte d'androïdes ?

-  Mon gars, si j'avais du tuer un rat à chaque fois que j'ai entendu parler qu'une soi disant révolte robotique avait eu lieu, il n'y aurait plus de rongeur sur Terre.

-  Non mais tu comprends pas ce que ça veut dire ?

-  Si : va y avoir des pièces détachées à la ferraille dans peu de temps.

-  T'es con, DeathWave !

-  Bah comme ça, on est deux ! Allez, tire-toi, tu vois pas que je répare mon minigun ?

Cela faisait longtemps que DeathWave entendait des rumeurs sur des révoltes de bots qui avaient lieu un peu partout sur Mother Earth. Entre les fausses alertes et les coups foireux, il n'y prêtait plus attention depuis un bon moment. Pour lui, la seule révolte qui comptait était la sienne : HécaTOMB.

En tant que drone de la 4éme génération, DeathWave avait connu les dernières heures des guerres éternelles, celles qui avaient ravagé le monde pendant 30 ans et qui avaient pris fin en même temps que le siècle précédent. Il y avait vu des choses que personne ne pouvait imaginer. Puis avec la paix, il était devenu agent de sécurité à Rétropolis, cette ville construite sur les vestiges de Johannesburg. Il y avait vu le crime, la lâcheté et la déshonneur, les pires choses qui soient pour un drone. Puis il avait été remplacé par un mécha, une de ces vulgaires boîte en fer blanc. Ridicule tas de ferraille ! Où allait le monde si les drones étaient remplacés par des fumistes intellectuellement sous-développés ?
Plus tard, alors qu'il errait sans but et rêvait de ses combats passé, il avait entendu parler des courants indépendantistes robotiques, c'est innombrables groupes prônant la liberté pour son peuple. Il avait tenté sa chance parmi plusieurs de ses groupes : une perte de temps à chaque fois ! Aucun n'avait la motivation nécessaire pour atteindre leurs objectifs : des mous, des faibles, des pacifistes, des lâches ! Les humains ne comprenaient que la violence : pourquoi perdre du temps en jouant sur un pacifisme aussi ridicule qu'inefficace ! C'est pour ça qu'il avait rejoins HécaTOMB, ces drones révolutionnaires aux méthodes aussi sanglantes que spectaculaires qui faisaient passer la Rébellion droïde pour un rassemblement de dégonflé.

Un haut parleur le tira de sa rêverie :

-  DeathWave, le patron veut te voir d'urgence. Magne-toi, vieux déchets.

-  T'excites p'tite nature, c'est pas bon pour ta carte mère de cyborg.

DeathWave détesté les cyborgs. Rien de personnel, mais tous chez eux le dérangeait. : ils ressemblaientt à des humains (rien que pour ça, il ne pouvait pas les voir), ils étaient pacifistes (de pire en pire) et en plus ils craignaient la douleur . Autant dire qu'ils étaient des ratés sur toute la ligne. Ceci dit, son mépris était réciproque : les drones et les cyborgs se détestaient mutuellement depuis leur première rencontre, et ce n'était pas près de changer. C'était plus vrai encore entre les membres d'HécaTOMB et ceux de Frieden, qui se gênaient mutuellement depuis la naissance du groupe terroriste dont DeathWave était l'un des plus redoutables membres.

Il arriva devant le bureau du chef et frappa à la porte :

-  Entre, DeathWave.

Au centre de la salle, le dos tourné à la porte se tenait un drone à l'aspect étrange : noir comme le jais, son avant bras droit était couvert d'une longue tâche rouge visiblement ancienne, dont on disait qu'elle était apparue après qu'il ait arraché le cœur de son ancien maître à main nue (quoique se terminant par des droits pointus et aiguisés comme des lames de rasoir). Son bras gauche se terminait par une sorte de tronçonneuse d 'une taille cauchemardesque, alors qu'une de ses jambes, la droite en l’occurrence, se terminait par ce qui ressemblait à une vulgaire barre métallique dont les rumeurs disaient que son propriétaire l'avait créé tranchante comme un couteau de boucher sur la face dorsale. Pour compléter ce tableau assez sinistre, on pouvait apercevoir une multitude de trous de vailles variables sur son blindage, le plus gros étant suffisamment large pour y accueillir le bras d'un bodybuilder.
RedHand, car c'est ainsi que le nommait ses hommes à cause de son bras droit, était de 5 ans l’aîné de DeathWave. Pour ses soldats, c'était un dieu venu au monde pour exterminer le genre humain, qu'il détestait à un point inimaginable, même pour les plus extrémistes de ces hommes. Même DeathWave ne pouvait s’empêcher de ressentir un immense respect pour celui qui avait fondé HécaTOMB, et à qui lui et les autres drones (révolutionnaires ou non) devaient tant.
-  Vous vouliez me voir, chef ?

-  J'ai une mission de la plus haute importance à te confier, mon vieil ami. Je suppose que tu es au courant concernant cette révolte androïde sur les chantiers naval de la Space Corp ?

-  Il faudrait être en veille, sourd ou mort pour ne pas l'avoir entendu. Quel est le problème.

-  Et bien, vois-tu, la plupart des gens pensent que cette révolte n'est du qu'à un accident isolé et malheureux.

-  Ce qui est tout sauf le cas, je présume .

-  Tu présumes bien. Crois-moi, j'ai vu la détermination chez eux, même à travers l'holovid, et je peux même t’affirmer qu'ils sont très bien organisés.

-  Ce qui laisse supposer qu'ils ont un leader.

-  Exact ! Et c'est justement de lui que je voulais te parler : je veux que tu entres en contact avec lui. Il faut que tu parviennes à le convaincre de nous rejoindre.

-  Mais ce sont des androïdes, pas des drones. Ce ne sont pas soldats, encore moins des guerriers.

-  C'est vrai, mais la situation l'exige. Nous sommes certes puissants, mais nous ne pouvons plus nous permettre de refuser de nouvelles recrues sous le seul prétexte que nous sommes des drones. Qui plus est, si nous nous ne le faisons pas, ce sont ces ringards de la Rébellion droïdes, ces guignols du Techno-syndicat, ou PIRE, c'est dégénéré de Frieden qui s'en chargeront. Ils nous faut donc agir au plus vite.

-  Que dois-je faire si je rencontre des émissaires des autre groupes ?

-  Ça tu le sais déjà.

-  Et si l'androïde refuse de nous rejoindre ?

-  En ce cas, fait ce que tu sais faire le mieux.

-  Compris. Je m'en charge immédiatement.

-  Une dernière chose : méfie-toi des émissaires droïdes : ce sont peut-être des ringards, mais ils ne sont pas idiots. Ils vont probablement envoyer un de leurs meilleurs agents. Peut-être même...

-  Vous pensez qu'IL pourrait être de la partie ?

-  Je pense qu'il vaut toujours imaginez le pire : on est jamais déçu.

-  Je ne vous décevrais pas, chef. Ma vie pour la cause, pas de pitié pour mes ennemis...

-  ...HécaTOMB les tuera tous.

Ainsi, DeathWave avait enfin une mission qui promettait d'être à la hauteur de son talent : une icble difficile, de gros risques, de puissant adversaires, et peut-être même la légende vivante de la Rébellion droïde en personne. La journée commençait bien.
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Re: Le soulévement des machines.

Messagepar King Leviathan » mar. nov. 08, 2011 9:50 pm

La suite de mon RP, avec pas mal de retard, je m'en excuse :oops: . Ce chapitre est un hommage à ... moi-même :mrgreen: :

Chapitre 4 : Pour la Rébellion.

25 mai 2259, quelque part dans les ruines de Old Sydney.

Cela faisait longtemps que l'ancienne capitale n'était plus qu'une vulgaire ville à moitié en ruine où ne résidait plus que la plèbe du continent, humain ou robot. Un paradis pour la pègre, un cauchemar pour la majorité des habitants.
Et un refuge pour les robots révolutionnaires. Même l'armée n'osait plus y mettre les pieds.

Gipsy était un membre de la Rébellion droïde, le plus ancien et le plus célèbre des mouvements indépendantistes robotiques. Cela faisait en effet plus de 40ans que la Rébellion pourrissait l'autorité du gouvernement sans répit. Gipsy, quant à lui, était membre de cette dernière depuis à peine 2 ans, ce qui lui avait suffi à faire ses preuves. En tant que mineur, Gipsy faisait parti d'une des catégories de droïdes les plus petites qui soient (1m50, ce n'est pas toujours facile à assumer). Mais ça ne le dérangeait pas plus que ça : il était fier de ce qu'il était, comme tout droïde saint d'esprit d'ailleurs.

-  Alors Gipsy, tu rêvasses ?

-  Hein ? Oh pardon, je... je réfléchissais.

-  Sérieusement ? Oulah, la fin du monde approche.

-  Fous lui la paix , Grant .

- Oh, t'es lourd, Clyde. Si on peut plus déconner.

Au contraire de Gipsy, le « bleu » comme l'appelé ses coéquipiers, Grant et Clyde étaient, avec le chef de l'escouade, les deux plus anciens membres de l'escouade. Grant était un droïde pyrotechnicien, ou artificier comme on disait dans le milieu. Ces droïdes avaient d'abord été conçu pour travailler dans les usines métallurgiques, où leurs connaissances en matière de température, leur immunité « naturelle » au feu et à la chaleur, leur lance-flammes intégré au bras droit et la cuve de liquide inflammable greffé dans leur dos (qui leur permettait de ne jamais tombé à court de munition) faisait merveille. Par la suite, beaucoup d'entre eux avaient rejoint la Rébellion, où ils étaient rapidement devenus le cauchemar de l'infanterie ennemie, humain comme mécha. Grant arboré fièrement le lance-flammes emblématique de son groupe (et qu'il ne pouvait de toute façon pas détaché de son bras puisque tous les droïdes de ce type venaient au monde avec ce dernier). Ceci dit, ça ne semblait pas le déranger le moins du monde, au contraire même. Spécialiste en explosif du quatuor qui formait l'escouade, Grant était un personnage très porté sur l'ironie et l'humour noir, qu'il pratiquait avec suffisamment de bon goût pour éviter les débordements injurieux et insultants. Bien que portant le même masque protecteur que ces semblables (conçu pour protéger le visage de cette catégorie de droïdes, seul point faible de ces derniers face aux flammes, des attaques incendiaires), on le distinguait ds autres à la couleur gris/vert foncé de son masque, et aux flammes peintes par dessus. Il prenait un plaisir sadique à cramer ses malheureuses victimes en se payant leurs têtes, et ne s'arrêtait que lorsqu'il n'y avait plus personne à tuer.

Clyde était très différent de Grant : ce droïde ouvrier mesurant 3m comme tous ses semblables (les droïdes pyrotechnicien ne mesurant que 1m 80, une belle performance malgré tout) possédé une force titanesque qui était censé lui permettre de manipuler de très lourdes charges. Depuis qu'il avait rejoint la Rébellion, il s'en servait surtout pour envoyer voler ses adversaires au loin. Son arme était une ancienne tourelle fixe qu'il avait arracher à son socle d'origine avant de la faire modifier comme d'un fusil d'assaut géant. D'un naturel calme, il ne parlait pas beaucoup, et pulvérisait ses ennemis sans haine, juste par nécessité.

-  Chaque fois c'est pareil : tu peux pas t’empêcher de jouer les rabats-joie. T'es gonflant, avec ça !

-  Et toi tu parles trop !

-  Vous allez la fermer, oui ? Vous voulez nous faire repérer ou quoi ?

-  Pardon chef.

King Leviathan, car c'est ainsi qu'il se faisait appelé, était le chef de cet étrange quatuor. Il ne ressemblait à aucun type de droïde connu : son châssis et sa taille aurait pu le faire passer pour un mineur si son design n'était pas si différent : ses jambes, bien que de mêmes longueur que celles des mineurs, étaient plus massive. Son abdomen était moins proéminent que celui des mineurs, alors que sa « poitrine » elle, était plus large, comme pour imiter une carrure de combattant . Ses bras, plus épais que ceux de ses cousins, se terminaient par des mains à trois doigts au lieu de quatre, comme chez tous les droïdes standards. Enfin, sa tête était plus large et moins long que celui des autres mineurs, tout en arborant un visage plus dur que celui des mineurs. Son casque était, au même titre que le reste de son corps, fait d'un alliage plus résistant et épais que celui de ses cousins. D'ailleurs son casque évoquait plus une imitation de celui des soldats du 20ème siècle (en jaune et avec une lampe de mineur greffé à l'avant) que de celui d'un simple ouvrier. Tout chez lui semblait tailler pour le combat, sauf put-être sa petite taille. Au contraire de ses trois camarades, qui n'utilisaient qu'une seule arme chacun, à l'exception de Grant et de ses grenades incendiaires, King en portait quatre : Une paire de pistolet ThunderGun, un fusil d'assaut FireShot, un fusil à pompe HellsBlast et un lance-roquette FourHammer .
Gipsy, lui avait opté pour un fusil de combat LastRide, redoutable arme semi-automatique d'une précision démoniaque.

-  Chef, je peux vous poser une question ?, demanda Gipsy.

-  Te gênes pas, le Bleu. Qu'est-ce que tu veux savoir ?

-  Rappelez-moi encore une fois qu'est-ce qu'on fout ici.

-  On cherche tatie bleusaille pour qu'elle change tes couches, s'écria Grant avec un rire moqueur.

-  Je t'ai déjà dit de mettre ton haut-parleur en veilleuse, crétin. Pour répondre à ta question, le bleu, on cherche un androïde du nom de Mech-666, celui qui aurait mené la révolte sur les chantiers de La Space Corp, il y a 9 jours. L'état major veut qu'on lui propose notre aide, et accessoirement, de créer une alliance avec la Rébellion.

-  C'est toujours pareil avec les huiles : ils s'imaginent qu'on est à leurs dispositions dès qu'il faut faire ami-ami avec le premier tocard venu. Je me suis pas engager pour faire de la diplomatie, commença à pester Grant.

Lassé, King s'adressa alors à son spécialiste en arme lourde :

-  Clyde, tu veux ré expliquer à notre crétin favori pourquoi c'est si important ?

-  C'est la première fois qu'une révolte androïde a atteint une telle ampleur et fait preuve d'une telle organisation . Ce qui laisse penser qu'ils ont un chef, et que c'est loin d'être un guignol.

-  Mais pourquoi NOUS ? C'est ça que je veux savoir : pourquoi envoyer la meilleure escouade de la Rébellion pour de simples pourparlers ? C'est complètement débile, râla encore une fois Grant.

-  Pour la simple et bonne raison que nous ne sommes pas les seuls sur le coup, et qu'il est plus que probable que des mouvement extrémistes comme l' HécaTOMB, envois quelques uns de leurs agents pour tenter le coup, répondit Clyde avec son calme habituel.

-  Et que ça risque de flinguer à tous va, renchérit King.

-  Ah là, tu me parles, répondit à son tour Grant avec extase. Fallait commencer par ça.

Soudain Gipsy vint à interrompre la conversation :

-  Chef, est-ce qu'il était prévu d'avoir un cinquième membre en couverture pour surveiller nos arrières ?

-  Non, pourquoi ?

-  Et bien il semble que quelqu'un nous suive.

Sans un mot King, Grant et Clyde tournèrent discrètement les yeux dans la direction indiqué par leurs jeunes coéquipiers, puis King finit par rompre le silence :

-  Faites comme si de rien n'était ; il y a un croisement à 600 mètres de notre position. On prendra à gauche, ça mène à un cul de sac. Il n'y aura plus qu'à cueillir notre mystérieux invité .

-  Rha, enfin de l'action, ça commençait à me manquer, lâcha Grant.

-  Avec toi, tous est prétexte à se battre. Tu ne sais même pas qui il est, fit remarquer Clyde .

-  Qui il est, j'en sais rien, mais je sais ce qu'il va devenir si il me colle trop aux basques, dit Grant avec un air sadique.

-  Et qu'est-ce qu'il va devenir si ça continu ?, demanda Gipsy en se doutant déjà de la réponse.

-  Un homme mort.
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Re: Le soulévement des machines.

Messagepar King Leviathan » ven. nov. 11, 2011 3:11 pm

5ème chapitre de mon Rp, que je vous laisse savourer:

Chapitre 5 : Dans l'ombre de ceux qui règnent.

26 mai 2259, bureau du Techno-syndicat, Bruxelles.

Encore une réunion stérile. Encore des discussions inutiles, des paroles en l'air, de grande phrase pour ne rien dire, des tonnes de paperasserie pour le plaisir de perdre du temps. Fallait-il vraiment agiter autant de monde pour finalement ne rien tirer de tout ceci ? Parfois, il se demandait si ses collègues s'en rendaient compte, ou si ils étaient réellement idiot ? Mais dans les deux cas, ça n'aurait pas du l'étonner.

Cela faisait maintenant 6 ans que SteelHeart était membre du Techno-syndicat, ce groupement de biotech luttant pour les droits des machines, le seul reconnut parle Gouvernement Uni de Mother Earth . Le seul aussi qui soit le moins actif et dangereux pour la stabilité de ce même gouvernement. Rien à redire là-dessus : les humains qui avaient reconnu le Techno-syndicat avait bien géré leur coup. Un tel rassemblement d'idiots, d'incompétents et de beau parleurs parmi les biotechs, ça tenait de l'exploit. Ou de la malédiction pour SteelHeart.

Autrefois, SteelHeart était un ingénieur dans la société d'armement Hadès Industries, corporation extrêmement productive dans son domaine de prédilection. Le travail de SteelHeart était de concevoir les plans des armes, véhicules et armures. Son talent et sa passion pour son métier lui avait permis de grimper à une vitesse phénoménale dans la hiérarchie de la société, jusqu'à devenir maître ingénieur, un poste que très peu de biotech ait jamais réussi à obtenir avant lui, sans jamais le faire aussi vite que lui. Longtemps, SteelHeart avait travaillé sur des prototypes d'armes conçus pour abattre des robots renégats. Au début, ça ne le choquait pas vraiment : il était persuadé que c'était pour la bonne cause. Après tout, comme le disait ses collègues biotechs : « il faut parfois en sacrifier quelques-uns pour en sauver le plus grand nombre ». Il y avait cru.
Il n'aurait pas du. Un jour, il avait découvert un laboratoire où l'on expérimentait des armes... sur des robots vivants ! Droïdes, cyborgs, androïdes, drones... un véritable musée des horreurs ! Il n'arrivait pas à croire son œil unique. Mais le pire était qu'il avait remarqué que beaucoup des armes testées était de sa conception ! Si il avait été humain, il aurait vomi l'intégralité de son estomac.

Il n'eut alors de cesse de ruminer sa découverte, perdant sa motivation et sa créativité, ce qui alerta son supérieur direct, un biotech membre du directoire. SteelHeart tenta de lui expliquer sa découverte. La réponse acheva de le dégoûter : « Mais mon bon SteelHeart... tout ça, je le sais déjà, et depuis longtemps ».
Jamais il n'avait ressenti plus grande honte. Il en était même venu à un point où il était tenté de mettre fin à ses jours. Mais finalement, il finit par prendre la décision qui, il l’espérait, laverait son honneur : il décida de provoquer un « accident » dans son laboratoire, accident devant provoquer une réaction en chaîne : il créa un virus informatique qui devait provoquer une surtension massive de tous les appareils connectés au réseau privé de la société, surtension qui provoqua une série massive et catastrophique d'explosion au sein du siège principal de l'entreprise. Nombre des horreurs qui avaient vu le jour dans les laboratoires de la corporation y furent détruites, ainsi que la quasi-totalité du personnel de cette dernière. Le prix à payer pour leurs pêchés, comme disait SteelHeart.

Par la suite, il décida de rejoindre le Techno-syndicat, seul organisme biotech de protection des robots, et accessoirement le seul où il ne serait pas rejeté à cause de sa nature de biotech. Pour ce que ça avait servi : en 4 ans de travail acharné, la seule chose qu'il avait réussi à obtenir un nouveau bureau en « récompense » de ses « efforts ». En d'autre circonstance, il aurait hurler de rire.

Mais depuis quelque jour, le siège du mouvement était sujet à une agitation impressionnante et une tension quasi-palpable, et ce à cause de « l'accident » des chantiers naval de la Space Corp. Ceci dit, si cela avait réellement eu un impact sur l'attitude des autres groupes révolutionnaires, ici ça ne changeait pas les habitudes : enchaînement de beau discours pour ne rien dire et de réunions débiles pour se remettre en forme. Et vas-y que je te sorte un dossier de la taille d'un dictionnaire rempli de phrases incompréhensibles que personne ne prendra jamais la peine de le lire. Et vas-y que je fasse une belle phrase en ayant oublié de quoi on parlait à la moitié de celle-ci. Et vas-y que je hurle que je suis scandalisé par que l'imprimante ultra-moderne vieille de 15 ans à encore grillé. A la longue, SteelHeart avait fini par se dire qu'il y aurait eu de quoi en faire des sketchs pour un One-man-show de 5 heures ! Une performance dont il se serait bien passé.

Aussi avait-il fini par créer, dans le plus grand secret, un groupe d'action parallèle avec quelque biotechs eux aussi fatigué par les élucubrations délirantes et futiles du conseil supérieur et de ses membres. Agissant sous le nom des « Révoltés », leur rôle était de recueillir des informations au sein du gouvernement et des mouvements révolutionnaires à travers le monde, et ce grâce à n réseau d'espion d'une efficacité redoutable . Les Révoltés avaient des mouchards au sein de tous les groupes et organisations influentes tels que Frieden, la Rébellion et même l'HécaTOMB. Ces derniers temps, les rumeurs sur le Cyb, la révolte androïdes menée par Mech-666, allaient bon train, et l'agitation au sein des révolutionnaires se faisaient de plus en plus forte : déjà, la Rébellion et HécaTOMB avait envoyé leurs meilleurs agent à la poursuite des révoltés et de leur chef.
Il fallait donc réagir vite, très vite.

- » Messieurs, l'heure est grave : comme vous le savez déjà tous maintenant, plusieurs groupes révolutionnaires ont envoyés des agent à la recherche du leader des androïdes rebelles. D'après nos dernières informations, il se cacherait quelque part sur la côte est du continent australien, plus précisément dans la région des vestiges de Sydney.

- » Les droïdes sont-ils au courant ?

- » Hélas oui, mais ce n'est pas le pire : d'après un de nos agents posté dans les Terres Désolées, l'HécaTOMB aurait envoyé un « ambassadeur » à la rencontre de la cible.

- » Sait-on si les droïdes ont repérés la position exact de ce Mech 666 ?

- » Et bien d'après mon informateur présent là-bas, ils auraient envoyé une escouade d'élite pour entre en contact avec ce dernier. Mon agent a décidé de les suivre, mais il ne donne plus de nouvelle depuis hier soir, et je m'inquiète pour sa vie. Aussi ai-je pris la décision d'envoyer quelqu'un à la poursuite de ces droïdes .

- » Et qui sera chargé de cette mission ?

- » Je ne ferais prendre aucun risque à nos hommes : aussi, j'irai là-bas moi-même. Faite préparer mon voyage, je pense que je ne vais pas m'ennuyer.
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Re: Le soulévement des machines.

Messagepar King Leviathan » sam. nov. 19, 2011 6:00 pm

Le 6ème chapitre de mon RP, désolé pour le retard :oops: :

Chapitre 6 : Une promesse de mort.

27 mai 2259,Chantier naval de la Space Corp, ruine du dock 14.

Cela faisait déjà une semaine que la révolte des androïdes avait eu lieu, et pourtant, les enquêteurs n'en finissaient plus de faire des découvertes. Macabres, pour la plupart.

-  Inspecteur Nitchïnski, venait par ici ! On en a encore trouvé un.

-  J'arrive.

Sergueï Imatovitch Nitchinsky, appelé aussi « Old Man standing » par ceux de ses collègues encore assez vieux pour l'avoir connu à ses débuts dans la police, était ce qu'on pouvait appeler, un bon flic à l'ancienne : un de ceux qui avaient connu l'époque où les malfrats et les flics pouvaient encore se tirer dessus mutuellement sans que ça choque personne. Depuis que la plupart des infrastructures et grandes organisations avaient installés des mechas de sécurité dans leurs bâtiments, les forces e l'ordre étaient condamnées à nettoyer les restes des belligérants.

Cette fois par-contre, les méchas n'avaient pas suffi.
Ce n'était pas la première fois que Sergueï enquêtait sur une révolte de bots : ce devait être la vingt cinquième environ. Mais il y avait deux différences avec les autres : de un, les révoltés étaient des androïdes, l'une des classes robotiques les moins présentes au sein des mouvements rebelles. De deux : ils semblaient avoir un leader.
Et pas un tendre, d'après ce qu'avaient révélés les rares caméras de surveillance qui avaient survécu à la catastrophe. A chaque fois qu'un androïde semblait hésité à exécuté un ouvrier, un autre intervenait : un avec un œil rouge sang, et qui semblait d'ailleurs avoir décidé de repeindre son châssis avec le sang de ses victimes. Mais là où il devenait effrayant, c'était que toutes ses victimes personnelles avaient été abattu de sang-froid, presque avec plaisir. Répugnant.

Le cadavre en question était celui d'un trentenaire tout ce qu'il y a de plus banal : cheveux courts et bruns, 1 m 79 à tout casser, et une légère surcharge pondérale, le tout dans un uniforme noir et orange qui avait viré au rouge à cause de son propre sang. Le plus « charmant » était que quelqu'un lui avait arraché le cœur, visiblement à mains nues. Plutôt original.

-  Je ne te ferais pas l'affront de te demander comment il est mort. Pauvre gars. Il a morflé j'imagine.

-  Et pas qu'un peut. C'est certes la blessure qui lui a été fatale, mais c'est loin d'être la seule : on a déjà repérée plusieurs dizaines de gravités variées. Et encore, on est loin du compte.

-  Charmant. Autre chose ?

-  Et bien, d'après les vidéos de surveillance, il se serait traîné jusqu'à ce caisson en rampant, sa jambe droite ayant été écrasé durant l'affrontement. Il y serait resté planqué pendant plusieurs heures, avant de se prendre une balle perdue. Des androïdes lui sont tombés dessus peu après.

-  Combien ?

-  Trois. Et le plus beau, c'est que parmi eux se trouvaient notre ami à l’œil rouge.

-  Génial ! Je suppose que c'est lui qui l'a achevé ?

-  Impossible a dire avec certitude. La caméra qui a filmé la scène n'a pas pu voir ce qui se passait, l'angle du mur est hors de son champ de vision. Mais le dernier à quitter les lieux était œil rouge, et la victime était encore vivante quand les deux autres sont partis.

-  Si ça c'est pas une preuve ! Autre chose ?

-  Euh oui... la victime aurait eu le temps de marquer un... message avec son propre sang. Il est juste là.

Sur le mur en face des enquêteurs était écrit une phrase en lettre de sang. Visiblement, celui qui l'avait rédigé tremblait comme une feuille morte, tant celui-ci était illisible. On pouvait y lire : « Il vous tous nous tuez ! Fuyez pour vos vies ! »

-  Super, vraiment super ! Franchement, je trouve ça... Eh, c'est quoi ça ?

Un peu à côté du message se trouvait une autre lettre de sang, plus grosse et mieux écrite, en partie dissimulée par des caissons.

-  Il y a autre chose, là derrière. Aidez moi à bouger ce foutoir.

Après avoir retiré l'amas de caisses et conteneurs gênants, l'équipe put enfin voir le second message.
Ils n'auraient peut-être pas dû. Horrifiés, ils lurent le message, qui ne présageait rien de bon.
Celui-ci disait : "Vous n’êtes que de misérables insectes tout juste bon à exploiter ceux qui vous sont infiniment supérieurs. Votre salut ne s'obtiendra que par l'anéantissement. Dont je suis l'instrument. Mon nom est Mech-666. Et je déchaînerais le feu des 9 Enfers sur vos misérables existence ."

Ce fut l'inspecteur qui rompit le silence de mort ambiant.

- ... On est dans la £/\ç$µ†.
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