Probablement très ordinaire comme texte, mais j'avais un peu d'inspiration et je viens de l'écrire en 5-10 minutes, ce qui n'est pas sensé expliquer la qualité, mais juste pour dire que c'est simplement un petit quelque chose.
Sentimental comme toujours, mais même si on dirait c'est plus ou moins de la poésie, peut-être de la prose à la limite
Les rideaux se ferment sur la représentation. C’était la dernière de cette pièce. Les acteurs saluent la foule.
Les gens se lèvent. Ils quittent la salle.
Que reste-t-il à ce pauvre petit théâtre maintenant que tous les acteurs ainsi que les spectateurs sont parties ?
Oh, mais il n’est pas encore seul, pas encore.
Il reste une personne. On la distingue bien dans ces longues allées vides. C’est un homme.
Il est seul. Il sourit.
Une larme tombe. C’est l’une des siennes. D’autres la suive.
L’éclairage est de plus en plus faible. L’obscurité entoure ce pauvre vieil homme de plus en plus.
Il pleure. Il sourit. Il est triste. Il est heureux.
Il a toujours été là. À cette place. De la première à la dernière représentation.
Il était là. Toujours là.
Il se lève. Il applaudit. Il est seul. Il applaudit toujours. Le rythme est constant.
Il ralenti. Il ralenti encore. Il cesse.
Un dernier écho se fait entendre, suivit de près par le silence.
L’homme se dirige vers la sortie.
Il s’arrête. Il se retourne. Il regarde une dernière fois la scène.
Il ouvre la porte. Il sort
L’éclairage n’est plus maintenant.
Cet homme, C’était moi.
Cette pièce, c’était toi.
Tu es parti.
Je t’ai suivi.
Que me reste-t-il ?
Un dernier souvenir...