Vous êtes donc invités à suivre Jonathan Milvitch dans sa descente aux enfers dans un manoir de fanatiques qui lui courent après pour lui faire la peau
Âmes sensibles s'abstenir donc, il va y avoir du gore 
Cette nouvelle se découpera en treize chapitres, comme les treize cercles de l'enfer (ceux qui connaissent Dante ne devraient pas être trop dépaysés). Je vais essayer de faire un truc à la Lovecraft, je dis bien essayer hein ? xD Ah, encore une chose, je vous prie de ne pas copier/coller ce RP sans mon autorisation, merci d'avance (n'est-ce pas Dark ? Le seul type qui ne connaisse pas les droits d'auteurs ou la propriété intellectuelle, qui copie-colle tout ce qu'il trouve sans vergogne, allant même jusqu'à pomper le header de HB pour le mettre sur son fofo).
PREMIER CHAPITRE
La pluie qui s'est mise à tomber s'écrase sur mon pare-brise, et j'ai beau faire des efforts, je ne vois rien sur la route, même en contorsionant ma tête dans tous les sens. Les pauvres essuie-glaces ne peuvent rien faire contre ce déluge, et même mes phares peinent à éclairer la route. Je dois me résoudre à ralentir, sinon je crains fort d'atterir dans un fossé !
Quelque peu inquiet, je décide d'allumer la radio pour me changer les idées, et un pâle grésillement me parvient aux oreilles tandis que je cherche en vain une station en tournant le bouton dans tous les sens. Rien à faire... La tempête doit tout brouiller. Avec un soupir, je ferme définitivement le poste, et me concentre de nouveau sur la route, de plus en plus terrifié par la tempête qui redouble de violence, chose que je n'aurais jamais pensé.
J'ai l'impression de faire du sur-place... Je me traîne à trente kilomètres/heures à peine ! Mais je n'ai pas vraiment le choix ; je vois à peine à plus de quinze mètres... Je repense alors à ce foutu garagiste qui m'a indiqué ce prétendu "raccourci" à travers la montagne. Déjà que j'avais du retard, il fallait à tout prix que je ne rate pas mon rendez-vous le lendemain matin ; j'avais une affaire capitale à conclure pour mon cabinet commercial.
Et me voilà finalement, à zigzaguer dans une forêt lugubre et sans fin, dans des montagnes brumeuses, prêt de la côte. Je suis sûr que cet abruti a voulu que je me perde. Pas possible autrement. Ce n'est pas un raccourci, c'est un déraccourci, je suis paumé et je suis certain qu'il n'y a pas la moindre vie à trente kilomètres à la ronde.
Si seulement j'avais tourné à gauche à cette intersection, je ne sais pas pourquoi, mais mon instinct me le disait. La prochaine fois, je lui ferai confiance, parce que là je suis... OH £/\ç$µ† !
Je donne un violent coup de volant à droite, priant pour éviter cet énorme tronc d'arbre tout juste échoué sur la route. J'y parviens de justesse, et ma voiture se vautre littéralement dans un grand fossé boueux. Ma tête percute le volant ; je perds connaissance.
Mal au crâne...
Je reprends mes esprits, hébété. Une immense bosse vient de surgir en haut de ma tête, elle me brûle. Pour une fois que j'oublie de mettre ma ceinture... Quand je prends conscience que je patauge dans une boue liquide et immonde, je commence à prendre peur. Cette foutue terre a envahie ma voiture ! Trempé et les nerfs à vif, j'ouvre la portière en jurant de tous les noms, et je grimpe difficilement le talus pour me hisser sur la route.
Ma voiture est foutue. Il va falloir un dépanneur, parce que là...
C'est là que je commence véritablement à être terrorisé. Seul, au milieu de nul part, je vais sûrement finir par crever sans avoir de l'aide !!! Impuissant face au déluge monstrueux, je pense un moment à rentrer dans ma voiture, mais vu la tonne de boue à l'intérieur et dans la position qu'elle se trouve, je me résouds finalement à tenter de trouver un autre abri pas très loin.
Un éclair zébre le ciel, tandis que je cours le long du bitume. Je m'attends d'un moment à l'autre à voir une créature sauvage surgir des bois et à me bouffer. Ce genre de pensée ne me rassure pas vraiment, au contraire...
Un autre éclair zébre le ciel, et là... J'aperçois... Se pourrait-il ? Une bâtisse ! Un espèce de château, au loin, sur la droite, perdu dans la forêt ! C'est mon seul espoir de trouver de l'aide.
Ni une ni deux, je commence à courir comme un dératé, espérant du fond du coeur trouver là un refuge pour la nuit. Le sentier que j'emprunte grimpe brutalement en hauteur ; c'est sûrement un plateau de montagne. Mes pieds sont gelés, je ne les sens presque plus, et l'air glacé de l'hiver me mord les joues. Je grimpe, toujours rapidement, espérant finir par tomber sur l'habitation...
Le sentier s'élargit petit à petit ; celui-ci est vraiment mal entretenu, les trous sont légions et la nature commence à reprendre ses droits en l'envahissant de fourrés. J'arrive enfin !!! Quel soulagement. Une imposante grille en fer à moitié rouillée me fait face. Un grand mur de pierre mangé par la mousse semble ceinturer le périmètre. Je cherche une poignée sur la grille. J'espère qu'elle n'est pas fermée.
Mes mains, à force de tâtonner, trouvent une grosse poignée rugueuse, et je la tourne lentement. C'est ouvert ! Miracle ! La grille s'ouvre doucement en grinçant comme jamais je n'avais entendu, puis je la referme derrière-moi.
Comme pour m'encourager, un éclair zèbre une fois encore le ciel, suivit d'un deuxième, me permettant de voir les alentours. Je suis semble-t-il dans un jardin, à l'abandon depuis pas mal d'années, vu l'état dans lequel il se trouve. J'emprunte un vieux chemin de pavés, qui me fait serpenter à travers les arbres morts et les sapins affolés, puis je grimpe encore une fois le long d'une pente, qui débouche sur un large escalier menant à un... grand... manoir ?
Je grimpe précipitamment les marches glissantes, en manquant de tomber deux fois. Je traverse un autre petit jardin muré d'un haut mur puis une fois n'est pas coutume, un petit escalier menant à la porte d'entrée.
Je m'accorde un petit peu de répit avant de frapper, bien à l'abri sous le porche. J'inspecte rapidement le fameux manoir ; il a l'air immense. Tous les volets sont fermés et je commence à croire qu'il est abandonné... Ce qui ne serait pas étonnant, qui aurait envie de vivre dans un endroit si isolé, à part un fou dangereux ou un criminel ? Mes sens sont en alerte, et je me tourne, voir un peu le chemin que j'ai parcouru.
On a une très belle vue d'ici, à vrai dire. Une immense forêt bordée de montagnes s'étale devant-moi. J'ai dû grimper longtemps pour me hisser aussi-haut. Ce manoir doit être une belle résidence d'été, à vrai dire. Secouant mes vêtements trempés et me passant une main dans mes cheveux, j'entends au même moment une chouette hulluler au lointain, ce qui me cause un inexplicable frisson. Suis-je seul au milieu de nul part ?...
Comme pour répondre à ma question, une sorte de voix parvient de derrière la porte. Il y a quelqu'un !!! Retrouvant mon courage, je frappe trois grands coups sur l'immense et lourde porte de bois.
Des pas. On vient. La porte s'ouvre et...
To be continued
